De l’injection vaccinale à la consultation de médecine préventive - La Semaine Vétérinaire n° 1792 du 06/01/2019
La Semaine Vétérinaire n° 1792 du 06/01/2019

PRATIQUE CANINE

L'ACTU

Auteur(s) : CHARLOTTE DEVAUX  

Jusqu’au début des années 1980, la vaccination est un acte rudimentaire, essentiellement dans le cadre réglementaire pour la rage, rappelle Philippe Baralon, associé fondateur de Phylum, société de conseil. Au début des années 1980 se développe la consultation vaccinale qui vise à vérifier si l’animal est apte à recevoir son injection vaccinale. C’est le début d’une gamme avec une différenciation pédiatrie et adulte. Le nom du service et la structure des prix font référence aux valences. Dans les années 2000, apparaît la notion de consultation de médecine préventive et l’offre est alors structurée en fonction du stade de vie de l’animal : pédiatrie, puberté, jeune adulte et senior. La médecine préventive recouvre différents champs disciplinaires : les maladies infectieuses, avec, par exemple, le dépistage des rétroviroses, le parasitisme, la nutrition, l’éducation et le comportement, l’hygiène (peau, poil, bouche et dents), la reproduction (stérilisation), la réglementation, avec principalement l’identification, mais surtout l’examen clinique qui est le principal moteur de consommation de médecine préventive. « Le travail du vétérinaire est l’examen clinique, pas le contenu de la seringue », souligne Philippe Baralon. La médecine préventive regroupe tous les services et produits destinés à des animaux ni malades ni blessés. Dans les pays où la médecine vétérinaire est développée, la part de la médecine préventive est très importante.

Médecine préventive en pratique

La première année est composée de deux consultations pédiatriques, d’une consultation pubertaire, d’une stérilisation et d’un premier examen annuel de santé à la date anniversaire de l’animal. La World Small Animal Veterinary Association (WSAVA) recommande même l’ajout d’une troisième consultation pédiatrique. Celle-ci sert à vérifier la mise en pratique des conseils délivrés dans les premières et permet que la dernière injection vaccinale ait lieu à plus de 16 semaines d’âge. Les gammes ne font plus référence à la vaccination mais au stade physiologique de l’animal. Comme le rappelle Philippe Baralon, le plus difficile est de convaincre ses associés, puis les autres vétérinaires, enfin les auxiliaires spécialisés vétérinaires (ASV). Convaincre les clients est ensuite le plus simple.

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