Bilan Résapath 2017 pour les filières cunicole et aquacole - La Semaine Vétérinaire n° 1792 du 06/01/2019
La Semaine Vétérinaire n° 1792 du 06/01/2019

SYNTHÈSE

PRATIQUE MIXTE

Formation

Auteur(s) : TANIT HALFON 

Pour l’année 2017, 1 181 antibiogrammes relatifs aux lapins ont été transmis au Réseau d’épidémiosurveillance de l’antibiorésistance des bactéries pathogènes animales (Résapath), soit 2,1 % des antibiogrammes reçus (7e position). Ce nombre est en baisse de 21 % par rapport à 2016, alors même que le total des déclarations, toutes espèces confondues, progresse (+ 5 % en 2017, + 30 % en 2016). 168 concernaient les poissons, contre 174 en 2016, soit 0,3 % de l’ensemble des antibiogrammes récoltés (11e et dernière position).

De bons résultats chez le lapin

Chez les lapins, Pasteurella multocida est la bactérie la plus représentée (28 %), isolée surtout d’affections respiratoires (10,8 %), ainsi que de la peau et des muqueuses (10,9 %), suivie d’Escherichia coli (25 %), majoritairement d’origine intestinale, et de Staphylococcus aureus (20 %), provenant principalement de maladies cutanées. Pour P. multocida, la proportion de souches sensibles aux antibiotiques testés varie de 77 à 100 %. S’agissant d’E. coli, celle-ci diminue significativement pour la streptomycine, passant de 51 % en 2016 à 34 % en 2017. De plus, seuls 28 % et 17 % de souches d’E. coli sont sensibles respectivement à l’association triméthoprime-sulfamides et à la tétracycline. Pour S. aureus, les proportions de sensibilité les plus faibles concernent la tétracycline (36 %) et les macrolides-lincosamides (41 %).

La proportion de résistance aux céphalosporines de dernière génération (C3G/C4G) est quasi nulle chez les lapins. Pour P. multocida et E. coli, la proportion de souches sensibles au ceftiofur est de 100 %.

Des incertitudes pour le poisson

Du fait d’une incertitude quant à la représentativité des données et à la méthodologie de l’antibiogramme pour certaines bactéries, aucun résultat d’antibiorésistance n’a pu être établi pour les poissons. Les seules certitudes sont que les bactéries proviennent majoritairement de truites arc-en-ciel (53 %), suivies des turbots (14 %) et des bars (12 %). 68 % des antibiogrammes concernaient la bactérie Aeromonas salmonicida. à noter que, pour 2 % des antibiogrammes, l’espèce animale n’était pas indiquée. De la même manière, la maladie ou la nature du prélèvement n’étaient pas précisée pour 69 % des antibiogrammes.

Pour en savoir plus :

Bilan disponible sur bit.ly/2AaeqGE.

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