Les cas de salmonelloses stagnent - La Semaine Vétérinaire n° 1790 du 14/12/2018
La Semaine Vétérinaire n° 1790 du 14/12/2018

ZOONOSES

ACTU

Auteur(s) : MICHAELLA IGOHO-MORADEL 

Le nombre de signalisations de cas pour les trois principales zoonoses, au sein de l’Union européenne, a peu évolué en 2017 par rapport à 2016 .

Après plusieurs années de progrès significatifs dans la réduction des maladies d’origine alimentaire dans l’Union européenne (UE), en particulier de la salmonellose, la situation n’évolue plus. Il faudra redoubler d’effort pour continuer à faire baisser ces chiffres », a déclaré la scientifique en chef de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), Marta Hugas. L’EFSA indique dans un rapport1 sur les zoonoses, y compris alimentaires, publié le 12 décembre, que les salmonelloses ne reculent plus et se sont même stabilisées. En 2017, le nombre de cas déclarés a légèrement diminué, passant de 94 425 à 91 662. Selon l’agence, la tendance à la baisse amorcée en 2008 s’est enrayée ces dernières années. La bactérie Salmonella est la source la plus fréquente d’infections d’origine alimentaire, en particulier dans les produits à base de viande et les œufs.

Les campylobactériose en baisse

à noter que Salmonella enteritidis est le type de Salmonella le plus souvent signalé chez l’homme, provoquant une infection sur sept. Les cas concernant d’autres principales zoonoses au sein de l’UE, Campylobacter et Listeria, ont quant à eux légèrement baissé en 2017 par rapport à 2016. Les cas de campylobactériose sont en effet moins nombreux en 2017 (246 158 contre 246 917 en 2016). Cette zoonose reste la plus signalée dans l’UE. « La plus forte occurrence a été détectée dans la viande de poulet (37,4 %) et la viande de dinde (31,5 %) », souligne l’EFSA. Malgré une tendance à la hausse depuis ces cinq dernières années, les cas de listériose ont aussi diminué en 2017 par rapport à 2016, passant de 2 480 infections signalées contre 2 509. Les personnes âgées de plus de 84 ans sont les plus touchées. Pour cette population, le taux de mortalité par listériose représente 24 % dans l’ensemble de l’UE. « Les taux les plus élevés de Listeria monocytogenes ont été détectés dans le poisson et les produits de la pêche (6 %), suivis des salades prêtes à manger (4,2 %) », note l’agence.

1 bit.ly/2UNSsCh.

Abonné à La Semaine Vétérinaire, retrouvez
votre revue dans l'application Le Point Vétérinaire.fr