État des lieux des encéphalopathies spongiformes transmissibles dans l’Union européenne - La Semaine Vétérinaire n° 1789 du 07/12/2018
La Semaine Vétérinaire n° 1789 du 07/12/2018

ÉPIDÉMIOSURVEILLANCE

PRATIQUE MIXTE

L'ACTU

Auteur(s) : CLOTHILDE BARDE 

Les EST des bovins, des ovins, des caprins et des cervidés étaient encore présentes en Europe en 2017, selon le bilan dressé par les experts de l’Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA).

Pour la première fois depuis que l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) est connue, aucun cas n’a été rapporté dans les États membres de l’Union européenne (UE), l’Islande, la Norvège ou la Suisse pour l’année 2017, selon le rapport de l’EFSA1. En effet, depuis les crises graves des années 1990, les encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST)2, maladies qui affectent le cerveau et le système nerveux de l’homme et de l’animal, font l’objet d’une surveillance étroite mensuelle au sein des états de l’UE.

Des tendances différentes

Pour l’année 2017, ce sont plus de 1 million de bovins et plus de 400 000 petits ruminants qui ont été testés, avec des tendances d’évolutions différentes suivant les maladies et leurs variants. Ainsi, en ce qui concerne les bovins, aucun foyer d’ESB classique n’a été identifié et seulement six cas d’ESB atypique ont été rapportés (Espagne, France et Irlande). À l’inverse, chez les ovins, la tremblante sous ses deux formes, typique (90 %) et atypique (10 %), est en hausse globale de 36 % depuis 2016 au sein des États membres, avec 933 cas signalés en 2017. Il en est de même pour les caprins, chez qui 567 cas ont été diagnostiqués dans l’UE cette même année. Enfin, la faune sauvage n’est pas épargnée. En effet, même si aucun cas de maladie du dépérissement chronique (MDC) n’a été identifié sur les 3 500 cervidés qui ont été testés dans les États de l’UE, 11 cas ont été signalés en Norvège (neuf chez des rennes sauvages, un parmi les orignaux et, pour la première fois, un parmi les cerfs communs).

Une surveillance à poursuivre

Selon les experts, la surveillance devra donc se poursuivre et évoluer. Ainsi, la stratégie mise en place actuellement (test et analyse de risque) semble suffisante pour maintenir un bon niveau de surveillance pour l’ESB classique, mais elle devra être accentuée pour l’ESB atypique. Chez les petits ruminants, le protocole de détection devra être poursuivi au vu de la hausse du nombre de cas détectés. Enfin, pour la MDC, en 2016, la surveillance va être accentuée. Jusqu’alors volontaire, elle est rendue obligatoire au sein des États membres, qui devront tester davantage de cervidés.

1 bit.ly/2G7Jah1.

2 Encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), tremblante et maladie.

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