L’édition du génome, un atout pour l’élevage ? - La Semaine Vétérinaire n° 1788 du 30/11/2018
La Semaine Vétérinaire n° 1788 du 30/11/2018

DOSSIER

La connaissance plus fine du génome des animaux de rente a révolutionné les schémas de sélection en permettant de s’affranchir du long processus de sélection naturelle. Récemment, un nouveau pas a été franchi avec la découverte du système Crispr-Cas9. Ce nouvel outil révolutionnera-t-il la sélection des animaux de rente ?

Le 21 février 2001, les scientifiques annonçaient avoir séquencé 95 % du génome de l’être humain. Suivi quelques années plus tard de ceux de la poule, du chien, du bovin, du cheval, du porc, de la chèvre et du mouton. Des avancées majeures pour la recherche. Mais pas seulement. Dans le secteur des productions animales, ces connaissances ont permis de révolutionner la sélection des animaux d’élevage, avec le développement de la sélection génomique. Le principe : mettre en correspondance le génotype d’un individu, caractérisé par ses marqueurs SNP (pour single nucleotide polymorphism)1, avec son phénotype. Ainsi, au génotype d’un animal correspond une valeur génétique “prédite” à partir de ces marqueurs. Mais depuis quelques années, de nouvelles techniques promettent un nouveau bond dans l’amélioration génétique des animaux d’élevage : les systèmes de modifications ciblées du génome. Ils reposent sur l’usage de nucléases, des “ciseaux moléculaires ”, permettant de découper de l’ADN. Ces techniques de « correction du génome avec des nucléases modifiées » (Geen pour genome editing with engineered nucleases) sont communément appelées “édition du génome”2. Il en existe plusieurs : les méganucléases (peu utilisées), les nucléases à doigt de zinc (ZFN pour zinc finger nucleases, décrites dès 1996), les Talen (Transcription activator like-effectors, découvertes en 2010). En 2012, un petit nouveau, mis au point par les chercheuses Jennifer Doudna et Emmanuelle Charpentier, révolutionne les techniques d’édition génomique : c’est le Crispr-Cas9 (encadré ci-dessous). « Une innovation majeure dans le domaine des biotechnologies du génome », souligne Alain Ducos, professeur de génétique à l’École nationale vétérinaire de Toulouse. La raison : ses nombreuses qualités par rapport aux autres systèmes de nucléases programmables, à savoir efficacité, rapidité, précision et coût réduit.

La recherche en ébullition

Au-delà de leur apport pour la recherche fondamentale, notamment pour explorer les relations entre génotype et phénotype, les systèmes avec nucléases programmables, autres que Crispr-Cas9, étaient déjà envisagés pour l’amélioration des animaux de rente3. Par exemple, en 2013, une équipe de l’université du Minnesota (États-Unis) avait introduit l’allèle Pc “sans corne” dans des fibroblastes en culture d’un bovin à corne, permettant, après clonage par transfert de noyaux des cellules, d’obtenir des veaux sans corne. En 2014, une équipe coréenne avait provoqué une cassure dans le gène codant l’ovabulmine chez le poulet, à l’origine de poulets porteurs de la mutation, l’idée, à terme, étant d’arriver à une production d’œufs exempts de cette protéine allergisante pour certains individus. Le système Crispr-Cas9 a continué sur cette lancée. En 2016, des chercheurs de l’université du Missouri ont inactivé le gène CD613 qui code pour un récepteur de surface des macrophages utilisé par le virus du syndrome dysgénésique et respiratoire porcin pour pénétrer dans la cellule. Et ils ont obtenu des porcelets résistants au virus ! Tous ces exemples laissent entrevoir des bénéfices multiples pour l’élevage, à savoir l’amélioration de la santé et du bien-être des animaux, une meilleure adaptation aux pratiques d’élevage, et la production de produits adaptés au consommateur. D’autant plus qu’avec Crispr-Cas9 la recherche est facilitée, le système ayant permis de gagner en efficacité, en rapidité, en précision, le tout à un coût modéré. La précision est telle qu’il est capable de reconnaître une cible au milieu de 3 milliards de paires de base ! Chez les bovins, il est possible de gagner entre 7 à 10 ans par rapport aux processus actuels de sélection pour obtenir des animaux présentant des mutations présentes au départ dans d’autres races. Le coût d’une intervention est d’environ 10 €, quand il était de l’ordre de 50 000 € par méganucléases, 5 000 € par les ZFN et 1 000 € par les Talen. Pourtant, la complexité du vivant pourrait bien restreindre l’usage de ces nouveaux outils.

Des applications limitées

« La plupart des caractères d’intérêt chez les animaux de production sont gouvernés par un grand nombre de gènes qui, pris individuellement, n’expliquent qu’une faible part de la variabilité des caractères, précise Alain Ducos. En ce sens, je pense que Crispr-Cas9 ne sera pas révolutionnaire dans le domaine de la sélection animale. » Chez les bovins, par exemple, seulement 150 mutations causales ont été identifiées… dont 90 % d’anomalies. Et on compte près de 300 mutations par caractère d’intérêt. De plus, les conséquences sur un individu ne sont pas si prévisibles. Florence Phocas, directrice de recherche à l’Institut national de recherche agronomique (Inra), explique : « En biologie, on sait bien que les gènes interagissent entre eux et ont souvent des effets pléiotropiques, c’est-à-dire qu’ils ne contribuent pas à l’ex pression d’un seul mais de plusieurs caractères. Il est donc impératif de quantifier les effets de toute modification ciblée du génome sur l’ensemble des fonctions biologiques de l’organisme. » Lors de la séance du 10 octobre à l’Académie d’agriculture de France consacrée au système Crispr-Cas9, Laurent Schibler, responsable recherche et développement chez Allice, est revenu sur l’exemple de CD163. « CD163 protège les tissus contre les dommages oxydatifs, et joue aussi un rôle dans l’in flammation locale en réponse à des bactéries, a-t-il souligné. Quels seront alors les impacts de l’introduction d’une mutation sur les moyen et long termes et dans un environnement changeant ? » De plus, « de nombreuses études ont montré que la nucléase Cas9 est susceptible d’induire des cassures à plusieurs endroits du génome 4 », précise Alain Ducos. Pour autant, d’importants travaux de recherche sont en cours pour améliorer la précision de la technique et, actuellement, de nombreux chercheurs estiment que ce n’est qu’une question de temps pour les maîtriser. Autre limite : même si la technique apparaît intéressante pour les espèces à cycle de vie long comme les bovins, les taux de pertes d’embryons restent encore trop élevés. Un gros inconvénient quand on sait que ces espèces sont justement peu prolifiques. Et ce qui pose aussi un dilemme éthique. Florence Phocas résume ainsi : « Rien ne prouve à ce jour que ce nouvel outil ne nous amènera pas vers des impasses biologiques dans les applications développées et à un gaspillage social et économique des efforts d’amélioration génétique. »

Penser global

Face à ces limites, « il faut rester lucides », conseille Laurent Schibler. Pour Alain Ducos, il faut aussi prendre du recul par rapport aux promesses du système. « Les biotechnologies ne doivent pas être une rustine de plus pour maintenir un peu plus longtemps des systèmes au départ et par construction déséquilibrés », avertit-il. Pour lui, si cette technique peut être vue comme une solution potentielle pour certaines problématiques d’élevage, elle ne doit pas pour autant empêcher de « réfléchir à des modifications plus en profondeur dans la conception et la conduite des systèmes d’élevage, visant à améliorer leur durabilité ». « Prétendre que les biotechnologies vont sauver l’élevage, c’est se voiler la face, une illusion, affirme-t-il. Pour moi, une question importante à se poser est : en a-t-on vraiment besoin pour concevoir des systèmes agricoles efficients et durables ? » Pour l’activité bovine, même si, selon Laurent Schibler, la mise en œuvre de cette méthode ne serait pas compliquée, la décision n’est pas tranchée au sein de la filière génétique des ruminants quant à savoir s’il faut s’engager, ou pas, dans l’utilisation de ces technologies. « Il existe un risque important pour l’image, car ces techniques vont à l’encontre des attentes sociétales », souligne-t-il, avant de poursuivre : « En cas d’usage, il faudrait alors travailler sur la traçabilité des animaux “génome édité”, en développant des stratégies de détection à l’import. La modification est détectable, mais il est difficile, si ce n’est impossible, de savoir s’il s’agit d’un variant naturel ou issu d’une modification du génome, sauf en cas de transgenèse. » À l’Académie d’agriculture de France, Stéphane Joly, directeur de recherche à l’Inra, a aussi passé en revue les risques liés à cette technique : échappement dans l’environnement, animaux de ferme “augmentés”, symboles d’une agriculture trop intensive, nourriture d’animaux édités toxique, etc. « Un débat éthique public est urgent, animé par des scientifiques éclairés dans le domaine », conclut-il.

1 Régions du génome présentant un polymorphisme simple, soit une substitution d’une base d’ADN par une autre.

2 Cette expression est théoriquement impropre, car le mot “editing” en anglais ne veut pas dire “édition” mais “correction”. De plus, pour certains puristes, l’édition du génome concerne uniquement la création d’un variant génomique non décrit dans l’espèce considérée.

3 bit.ly/2TX4xEI.

4 C’est ce qu’on appelle : effets hors-cibles ou off-target.

LE SYSTÈME CRISPR-CAS9, COMMENT ÇA MARCHE ?

Un système de défense bactérien
Crispr-Cas9 signifie : clustered regularly interspersed short palindromic repeat-associated genes. En français : courtes répétitions en palindrome regroupées et régulièrement espacées. À l’origine, Crispr correspond à de courtes répétitions de séquences d’ADN d’environ 30 bases, dont l’enchaînement se lit dans les deux sens (palindromes) et que l’on retrouve dans le génome de certaines bactéries. Ces séquences sont séparées par des fragments d’ADN nommés spacers. Ces derniers sont des vestiges d’ADN de bactériophages. À proximité de ce complexe se trouvent des gènes codant les Cas, ou endonucléase. L’ensemble du système constitue un mécanisme de défense bactérien, les vestiges constituant en quelque sorte des “mémoires” des infections passées. Alors tel un “vaccin”, le système permet la reconnaissance de tout phage avec le même génome qui attaquerait de nouveau la bactérie, par l’intermédiaire d’une séquence ARN guide issue de la transcription du complexe Crispr. À son côté, une protéine Cas hydrolysera l’ADN du pathogène, ce qui empêchera sa réplication.

Un système de modification ciblée du génome
De la même manière, l’outil Crispr-Cas9 associe une nucléase, Cas 9, à une molécule d’ARN guide. Cette dernière va reconnaître par hybridation une séquence cible sur le génome, l’enzyme permettant alors une cassure du double brin d’ADN au niveau de la région ciblée. À partir de là, les mécanismes de réparation de l’ADN peuvent conduire à l’inactivation d’un gène si la séquence visée était codante (modification knock-out ou KO), car la réparation entraîne des délétions ou des insertions d’une partie des bases. Le système Crispr-Cas9 peut d’ailleurs “retirer” plusieurs gènes en même temps. Il est aussi possible d’associer au système un modèle d’ADN qui, via des mécanismes de recombinaison homologue, pourra être à l’origine de nouvelles fonctions cellulaires (knock-in ou KI). D’autres voies de recherche sont décrites : changement dans l’expression des gènes, par exemple, en modifiant l’environnement d’un gène (épigénétique), ou encore contrôle dans le temps de cette expression. Pour l’élevage, l’introduction de mutations existantes dans d’autres races, de néomutations et de nouveaux gènes (transgenèse) apparaissent comme des modifications intéressantes permises par le système Crispr-Cas9.

PRINCIPE DE LA TECHNIQUE CRISPR-CAS9

LES AMÉLIORATIONS POSSIBLES EN FILIÈRES BOVINE ET PORCINE

Lors de la séance du 2 octobre à l’Académie d’agriculture de France consacrée au système Crispr-Cas9, Pascale Chavatte-Palmer, directrice de recherche en biologie du développement et de la reproduction à l’Inra et vice-présidente de la Société internationale de technologie de l’embryon, a listé les applications possibles du système pour les filières bovines et porcines. Les voici :

BOVINS
- Tolérance à la chaleur (slick)
- Résistante à la tuberculose (insertion de SP110, NRAMP1), à la fièvre aphteuse, au trypanosome, aux ectoparasites par production de répulsifs par l’animal
- Résistances aux mammites (lysostaphine, lysozome)
- Bovins sans cornes (polled allele)
- Augmentation de la production de lait et de viande (myostatine)
- Amélioration de la tendreté de la viande (calpaïne et capastatine)
- Lait sans β-globulines (β-globuline)

PORCINS
- Résistance au syndrome dysgénésique et respiratoire porcin (SDRP), à la fièvre aphteuse
- Amélioration de la nutrition des porcelets
- Prévention de la production de scatol et autres molécules odorantes
- Stérilité pour le transfert de spermatogonies (gène Nanos)
- Sélection du sexe (translocation de SRY sur le chromosome Y)
- Amélioration de l’efficacité alimentaire
- Porc “ecofriendly” (cellulase)

LE SYSTÈME DES NUCLÉASES, UN ATOUT POUR LA SÉLECTION ?

En quelques années, la sélection génomique a profondément transformé la sélection des animaux de rente. Réduction de l’intervalle de génération1, amélioration de la précision et de l’intensité de sélection, entretien de la diversité génétique2, travail sur des caractères peu héritables ou difficilement mesurables… Les avantages sont multiples, plus particulièrement pour la filière bovine. Pascale Le Mezec, cheffe de projet programmes de sélection à l’Institut de l’élevage (Idele), explique : « La sélection classique consistait à accoupler des mâles et des femelles présentant des caractères intéressants. Les veaux mâles issus de leur union étaient ensuite testés via l’évaluation de leurs filles. Au final, au bout de 8 ans, sur 100 taureaux, on n’en gardait qu’environ 10. Dans le schéma génomique, on peut prédire précocement la valeur génétique des jeunes veaux, pratiquement dès leur naissance, via un simple échantillon biologique. » Intégrer les nouveaux outils de modification ciblée du génome dans ces schémas de sélection pourrait-il être intéressant ? Dans certains cas très précis, oui, selon un article à paraître dans une prochaine revue de l’Institut national de recherche agronomique (Inra), car le couplage de ces outils à la sélection génomique pourrait augmenter l’efficacité des programmes de sélection et induire un progrès génétique accéléré. « Ce qui fait que la technique Crispr est complémentaire de la sélection génomique est qu’elle offre la possibilité de créer de la variabilité nouvelle “à volonté” », précise Alain Ducos, professeur de génétique à l’École nationale vétérinaire de Toulouse. De plus, dans le contexte actuel de changement climatique, les nucléases programmables, et notamment Crispr, pourraient être, « en théorie, utiles en permettant d’accélérer les processus d’adaptation au changement climatique, souligne Plorence Phocas, directrice de recherche à l’Inra. Mais cela nécessite d’avoir bien identifié les variants intéressants à introgresser dans les populations d’élevage. » Pour autant, comme le rappelle Alain Ducos, « la très grande majorité des gènes expliquant la variabilité des caractères sélectionnés ne sont pas connus à ce jour, et ne le seront peut-être jamais… » Ce qui limite donc grandement l’usage de l’édition génomique pour l’amélioration génétique des animaux d’élevage. Dans ce contexte, la sélection génomique n’a pas attendu Crispr-Cas9. Actuellement, des recherches s’attaquent déjà à la caractérisation de nouveaux caractères à intégrer dans les processus de sélection, et qui répondraient aux enjeux de la transition agroécologiques. « Des études sont en cours pour arriver à sélectionner des animaux en capacité de mobiliser leur immunité pour s’adapter à un environnement extérieur fluctuant et à différentes conditions d’élevage, souligne Joël Bidanel, directeur pôle génétique à l’Ifip, Institut du porc. Avec à la clé, moins de consommations d’antibiotiques. » En filière avicole, « les caractères qui vont monter en puissance sont l’efficience alimentaire, les monogastriques étant destinés à utiliser des aliments de moindre qualité, sans concurrence avec l’humain, ainsi que la résistance aux maladies face à des environnements fluctuants », précise Pascale Le Roy, chercheuse à l’Inra.

1 Dans le schéma génomique, on se passe du testage sur descendance.
2 En filière bovine, notamment en prim’holstein, des études ont montré que la hausse de la pente de consanguinité ne ralentissait pas malgré la sélection génomique. En cause : des taureaux reproducteurs provenant toujours des mêmes grandes familles. Plus d’un quart des 2 300 taureaux nés de 2010 à 2014 mis sur le marché descendent de cinq grands-pères maternels (bit.ly/2E2fy2F).
3 En agroécologie, l’idée est de ne plus « chercher à affranchir les animaux des fluctuations de l’environnement, mais de favoriser leur capacité à valoriser les ressources locales pour survivre, produire et se reproduire dans un environnement moins maîtrisé » (bit.ly/2zv7KT4).

QUELLE RÉGLEMENTATION POUR LES ANIMAUX GÉNÉTIQUEMENT MODIFIÉS ?

Après avoir été saisie par la Confédération paysanne sur la question du statut des organismes issus des nouvelles techniques de modification du vivant, la Cour de justice de l’Union européenne a rendu son verdict1 en juillet 2018. Elle affirme que les organismes modifiés par mutagénèse, quels que soient les gènes modifiés, doivent être considérés comme des organismes génétiquement modifiés (OGM)2 et donc soumis à la directive 2001/18/CE. Elle y inclut également les organismes obtenus par des techniques de mutagenèse apparues postérieurement à l’adoption de l’arrêt. De fait, introduire des animaux génétiquement modifiés par les techniques d’édition génomique dans les élevages impliquerait d’en passer par les lourdes procédures prévues par la réglementation. Si cette décision éloigne l’arrivée sur le marché français d’animaux génétiquement modifiés, ailleurs, la réglementation est plus souple.
Aux États-Unis, la Food and Drug Administration prône une évaluation des OGM indépendamment de la technique utilisée. En novembre 2015, l’agence a ainsi autorisé la commercialisation d’un saumon génétiquement modifié, par transfert d’une hormone de croissance. Selon un récent rapport du Sénat de 2017 sur les biotechnologies3, deux autres autorisations ont été accordées, à savoir une chèvre qui produit un médicament anticoagulant et un poulet qui procure un médicament à usage humain. Le Canada se base, comme son voisin américain, sur une évaluation des OGM au cas par cas. Et comme lui, le pays a approuvé le saumon transgénique comme aliment en mai 2016. En Amérique du sud, le 20 septembre 2018, les ministres de l’Agriculture d’Argentine, du Brésil, du Chili, du Paraguay et de l’Uruguay ont déclaré qu’il fallait éviter de créer des distinctions « arbitraires et injustifiées » entre les produits obtenus par édition de génome et les autres. D’ailleurs, le rapport du Sénat cité plus haut signale, par exemple, qu’en Argentine plusieurs projets sont en cours, dont un qui vise à créer des vaches productrices de lait anallergique, maternisé et riche en nutriments. En Asie, le Japon a proposé, fin août, que seule l’insertion de nucléotides étrangers à l’espèce soit soumise à la réglementation. L’insertion de nucléotides d’espèces pouvant être naturellement croisées avec celle concernée serait donc exclue de tout champ réglementaire. Cette proposition a été soumise à la consultation publique jusqu’au 19 octobre 2018.
1 bit.ly/2JTtISc.
2 Organisme, à l’exception des êtres humains, dont le matériel génétique a été modifié d’une manière qui ne s’effectue pas naturellement par multiplication et/ou par recombinaison naturelle.
3 /bit.ly/2v6xrKj.
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