Mal-être des soignants : enquête mondiale

D’après une étude¹, le taux de suicide au sein de la profession vétérinaire est le double de celui constaté dans d’autres professions médicales et il est même quatre fois plus important que celui constaté dans l’ensemble de la population nationale aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Australie et en Norvège. C’est pourquoi ce sujet va faire l’objet d’une étude internationale poussée, sous la conduite d’un nouveau groupe de travail en charge du bien-être professionnel. Le tout, sous l’égide de la World Association of Small Animal Specialists (WSAVA, association mondiale des vétérinaires d’animaux de compagnie basée au Canada).

Un questionnaire en ligne

Il s’agit d’un ambitieux projet de trois ans, qui s’ouvre avec une enquête Internet à laquelle les soignants peuvent répondre en quelques minutes². Elle commence par des renseignements généraux ( «   êtes-vous vétérinaire ou ASV ?   », «   travaillez-vous dans une clinique ou dans l’industrie ?   », etc.) avant de s’orienter vers le ressenti au travail («   comment avez-vous vécu vos trente derniers jours d’exercice ?   », «   à quelle fréquence vous sentez-vous anxieux ?   », etc.).

L’objectif n’est évidemment pas de mener un inquisitoire, mais bien d’évaluer la santé mentale de la profession vétérinaire, pays par pays. Ceci afin de dresser un état des lieux actualisé, qui mettra en outre en lumière facteurs régionaux, économiques et culturels responsables de la dégradation du bien-être des professionnels. Ensuite, des guides et des outils seront créés pour améliorer la situation. Le groupe de travail est placé sous la coprésidence de Nienke Endenburg (psychologue à la faculté de médecine vétérinaire d’Utrecht, Pays-Bas) et de Derick Chibeu, vétérinaire au Kenya.
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¹ Stoewen, 2016. Bartram & Baldwin, 2008.

² www.bit.ly/2DbwB2y. Cliquer en bas de page sur le drapeau tricolore pour répondre au questionnaire en français.