Boehringer Ingelheim récompense la recherche et la communication sur la BVD - La Semaine Vétérinaire n° 1784 du 26/10/2018
La Semaine Vétérinaire n° 1784 du 26/10/2018

LABORATOIRE

PRATIQUE MIXTE

L'ACTU

Auteur(s) : CLOTHILDE BARDE 

Le 23 octobre, trois cas cliniques sur la diarrhée virale bovine en élevage ont été distingués lors du BVD Zero Award, concours mondial organisé par le laboratoire allemand dans le cadre de la mobilisation contre ce virus.

Le laboratoire Boeringher Ingelheim a organisé pour la deuxième fois un concours mondial, le BVD Zero Award, destiné à récompenser des cas cliniques portant sur la diarrhée virale bovine (BVD) apportant de nouvelles connaissances sur le sujet. À la suite d’un examen par une commission composée de huit spécialistes, le palmarès final a été dévoilé le 23 octobre à Barcelone. Le premier prix de 5 000 € a été remis au cas clinique d’Anna Bruguera Sala (Alnorthumbria Veterinary Group, Rothbury, Grande-Bretagne) qui concernait le risque d’incursion du virus dans un élevage indemne après l’achat de génisses gestantes1. Les deux autres prix ont, quant à eux, récompensés un vétérinaire italien, Danilo Ghilardi (clinique vétérinaire Armigio à São Paulo, Brésil), pour son étude sur des expressions cliniques atypiques de BVD chez des veaux infectés permanents immunotolérants (IPI), et Colin Buchan (Avondale Veterinary Group, Grande-Bretagne), pour son travail sur la démarche d’investigation du taux de survenue de BVD dans un troupeau dans le cadre d’un protocole écossais d’éradication du virus.

Une préoccupation forte

Le virus de la BVD (génotypes 1 et 2), diagnostiqué pour la première fois en 1946 aux États-Unis, a eu des répercussions économiques telles au cours des 70 dernières années que cette maladie est considérée actuellement comme l’une des affections virales des bovins les plus préoccupantes à travers le monde, selon Lucy Metcalfe, senior global technical manager en biologie des ruminants pour Boehringer Ingelheim (Allemagne), présente au BVD Zero Award. En effet, la productivité peut être affectée de multiples façons : moindre production laitière, faible résistance aux maladies et mauvaises performances de reproduction, naissance de veaux prématurés et retard de croissance.

Or, en dépit de multiples tentatives de contrôle et d’éradication et de la disponibilité de nombreux vaccins, peu d’avancées ont été réalisées dans le contrôle de la maladie. Une étude récente a ainsi montré que, même si la prévalence de la BVD a tendance à diminuer en Europe, elle augmente en Amérique du Nord. Et pour cause, cette maladie est souvent négligée par les autorités et par les éleveurs, car ses symptômes sont frustes et ses conséquences différées.

Mieux informer

Pourtant, après avoir estimé le ratio coût/bénéfice du renforcement des contrôles de la BVD en vue de son éradication, plusieurs pays Européens ont démontré l’importance de mieux informer sur sa gravité et sur les mesures de contrôles disponibles. Des plans de lutte sont ainsi mis en place en Irlande du Nord, en Irlande, en Écosse, en Allemagne et en Belgique. Comme Mike Kerby, directeur de la clinique des animaux de rente du Delaware (Grande-Bretagne) l’a indiqué d’après son expérience du terrain, la surveillance de routine du BVD (anticorps du lait de tank des bovins) est un outil diagnostic utile pour surveiller le statut des troupeaux vis-à-vis du virus. Cependant, pour détecter de manière précoce une potentielle incursion dans les troupeaux naïfs, l’analyse des involutions utérines et des avortements (taux d’anticorps des individus et test sur les fœtus avortés) s’avère plus utile. De plus, il a ajouté que l’utilisation de vaccins doublement délétés vivants atténués, comme le vaccin Bovela® (Boehringer Ingelheim), permettait de protéger les bovins contre la BVD et de réduire les involutions utérines gestantes.

1 Lire pages 38 et 40 de ce numéro.

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