Haute-Corse et Gard : des cas de fièvre de West Nile confirmés - La Semaine Vétérinaire n° 1779 du 28/09/2018
La Semaine Vétérinaire n° 1779 du 28/09/2018

ÉPIDÉMIOSURVEILLANCE

PRATIQUE MIXTE

L'ACTU

Un cheval selle français de 6 ans a été infecté par le virus West Nile en Haute-Corse, comme le confirme le Réseau d’épidémiosurveillance en pathologie équine (Respe). Il présentait des symptômes d’ataxie, de raideur, de parésie, un refus de se relever, des tremblements, une hyperthermie et une tachycardie. Ces signes sont apparus le 25 août. Le cheval a été euthanasié en raison de la gravité des signes cliniques.

Deux équidés ont aussi été reconnus (l’un le 7 septembre, l’autre le 14 septembre) comme atteints dans le Gard (analyse de laboratoire), des signes cliniques évoquant la maladie (décubitus, abattement, parésie, convulsions, hyperesthésie, sudation).

Les cas sont considérés comme autochtones.

Chez le cheval et chez l’homme

Cette année, 77 foyers d’équidés ont déjà été recensés eu Europe. Les confrères sentinelles sont ainsi sensibilisés. La circulation du virus West Nile est actuellement suivie en France par un triple dispositif de surveillance chez les humains, les chevaux et les oiseaux. Les équidés sont des hôtes accidentels qui ne peuvent pas transmettre le virus.

Depuis juillet, des cas humains ont été confirmés dans le Sud de la France et l’Agence régionale de santé Provence-Alpes-Côte d’Azur appelle à la vigilance et à des mesures de protection contre les moustiques. En Europe, la situation de 2018 suscite en effet l’inquiétude. À la fin août, 975 cas d’infection humaine à virus West Nile ont été rapportés, dont 327 en Italie (13 décès), 213 en Serbie (21 morts), 147 en Grèce (16 décès) et 11 en France. C’est plus de trois fois le nombre de cas de la saison précédente.

Des nouveaux cas chez l’homme sont répertoriés ces derniers jours dans le Sud de la France.

Chez les équidés, la vaccination est possible. Proteq West Nile® est un vaccin qui contient le virus canarypox recombinant West Nile, qui permet la mise en place d’une immunité double chez le cheval, cellulaire et humorale, précise le laboratoire Boehringer Ingelheim dans son communiqué de presse du 2 octobre : « Le vaccin réduit le nombre de chevaux virémiques et diminue la durée et la sévérité des signes cliniques chez ceux infectés par le virus. La primovaccination se fait en deux injections par voie intramusculaire dans l’encolure. La première injection est administrée à partir de l’âge de 5 mois et la seconde 4 à 6 semaines plus tard. La protection débute 4 semaines après la première injection et dure un an ». Le rappel vaccinal est annuel.

Abonné à La Semaine Vétérinaire, retrouvez
votre revue dans l'application Le Point Vétérinaire.fr