Comment occupez-vous votre retraite ? - La Semaine Vétérinaire n° 1779 du 28/09/2018
La Semaine Vétérinaire n° 1779 du 28/09/2018

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Auteur(s) : MICHAELLA IGOHO-MORADEL  

JE ME SUIS RÉGALÉ

J’ai exercé la profession vétérinaire jusqu’en 2007 après 40 ans d’exercice. Je tire un bilan plus que positif de cette période. Durant toutes ces années, je me suis régalé et souhaite à tous les jeunes de prendre autant de plaisir dans leur travail. A l’approche de la retraite, le départ d’un associé a été pour moi l’occasion de faire ce choix. En parallèle, j’avais préparé beaucoup d’activités associatives qui ont naturellement pris le relais. La phase de transition entre la vie professionnelle et la vie à la retraite a donc été très facile. Désormais, je souhaite être utile aux autres et me consacre au bien-être des bipèdes. Je me suis reconverti à la psychiatrie. Ma formation de vétérinaire comportementaliste et mon diplôme interuniversitaire en psychiatrie m’aident aujourd’hui à m’occuper de personnes autistes. Dans le cadre de mes activités associatives, j’ai été vétérinaire bénévole au Sénégal pendant un mois. Je suis toujours vétérinaire et ne peux pas couper le cordon ombilical.


IL Y A UN TEMPS POUR TOUT

En 2010, j’ai pris ma retraite le jour de mes 60 ans, après plus 37 ans d’activité. En tant que salariée, j’ai eu quelques périodes de chômage. Après 7 ans de travail à temps plein, j’ai décidé, après la naissance de ma fille aînée, d’exercer à temps partiel. Cela m’a permis de privilégier ma vie privée et mes enfants. Ce choix m’a permis de bénéficier d’un parfait équilibre entre ma vie professionnelle et ma vie privée. Durant mon activité, j’ai été très proche des éleveurs, en particulier de vaches laitières. A l’approche de la retraite, j’avais cette angoisse liée à cette relation. Mais une formation suivie peu de temps avant ma fin d’activité m’a permis de me préparer au mieux afin d’en profiter. Les enseignements tirés de ce temps de préparation m’ont permis de déculpabiliser et trouver un nouvel équilibre tout en acceptant qu’il y a un temps pour tout. J’ai alors pris conscience qu’une partie de la retraite c’est aussi assumer son rôle de grands-parents, les naissances des petits-enfants, l’accompagnement de parents vieillissants, etc. Tout cela m’a bien occupée. Aujourd’hui, je profite de ce temps disponible pour voyager et faire des activités avec mon époux. La vie nous réserve des surprises, il faut être apte à les accueillir.

JE SUIS UN RETRAITÉ ACTIF

Après 45 ans d’activité, je ne regrette pas mon choix de profession. La transition jusqu’à la retraite a été progressive et s’est faite en plusieurs étapes. J’ai d’abord cédé ma clientèle en 2005 à un collaborateur. J’ai saisi cette opportunité car cela n’est pas simple lorsqu’on exerce en rural. J’ai ensuite continué à faire des remplacements et des inspections en abattoir jusqu’en 2011. Il y a 3 ans, j’effectuais encore quelques remplacements. Mon départ en retraite a bien été programmé, ce qui m’a permis de vite m’adapter après la fin de mon activité. Aujourd’hui, je suis un retraité actif avec des journées bien pleines. Le matin, je prends le temps de répondre à mes mails et l’après-midi, je m’occupe des gérer mes logements mis en location. En parallèle, je suis gérant d’une société de gestion immobilière tout en étant vice-président du Groupe national des vétérinaires retraités (GNVR). Cette activité me permet de maintenir le lien avec la profession. Nous nous réunissons régulièrement aux niveaux régional et national.


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