Virbac, une success story vétérinaire - La Semaine Vétérinaire n° 1776 du 07/09/2018
La Semaine Vétérinaire n° 1776 du 07/09/2018

LABORATOIRE

ACTU

Auteur(s) : MICHAELLA IGOHO-MORADEL 

Né en 1968 à Nice, Virbac est aujourd’hui dans le top 10 mondial des laboratoires pharmaceutiques vétérinaires. Le groupe se félicite d’être devenu un partenaire stratégique des praticiens et des propriétaires d’animaux partout dans le monde.

Ce 8 septembre, sous le soleil de la Côte d’Azur, le laboratoire Virbac a réuni à Carros (Alpes-Maritimes) ses collaborateurs et ses 31 filiales pour fêter ses 50 ans. Plusieurs élus locaux, dont Loïc Dombreval, vétérinaire et député du département, et Christian Estrosi, maire de Nice, ont été conviés pour marquer l’événement. Virbac, c’est d’abord une histoire écrite par des vétérinaires. La vision d’avenir de son créateur Pierre-Richard Dick, vétérinaire, a permis à l’entreprise azuréenne, lancée en 1968, de se renouveler pour atteindre aujourd’hui la 7e place dans le top 10 mondial des laboratoires pharmaceutique vétérinaire. Aujourd’hui, vingt-six ans après la mort du fondateur, le groupe est coté en Bourse et réalise 862 millions d’euros de chiffre d'affaires dont 40 % en Europe. La France reste un point d’ancrage pour cette entreprise qui compte 4 825 collaborateurs dans le monde dont 1 200 à Carros. Pour Marie-Hélène Dick, vétérinaire et fille du fondateur, qui préside le conseil de surveillance de l’entreprise, la réussite de Virbac raconte aussi une aventure familiale. « C’est une fierté pour nous d’être arrivés à développer en cinquante ans l’un des plus grands laboratoires pharmaceutiques vétérinaires au monde », se réjouit-elle. Son frère Jean-Pierre Dick, vétérinaire et célèbre skipper, est également membre du directoire du groupe. Selon Sébastien Huron, président du directoire et lui aussi vétérinaire, cette longévité s’explique par « une vraie résilience structurelle de la société qui propose une large gamme de produits. Notre actionnariat joue également un rôle central dans cette pérennité. Nous avons en effet la famille Dick, actionnaire majoritaire, qui est extrêmement engagée et travaille de génération en génération pour passer le flambeau. Il y a donc un travail de fond qui se fait depuis des années ». Une success story qui n’aurait pas été la même sans l’implication de vétérinaires souhaitant rappeler à leurs confrères qu’ils sont un partenaire clé pour l’entreprise. Face aux enjeux d’avenir, le groupe souhaite apporter aux praticiens des solutions utiles qui pourront les aider à améliorer leur pratique.

Le vétérinaire, un allié stratégique

Tout au long de ces 50 ans d’histoires, le vétérinaire a été pour l’entreprise un allié stratégique. Ce rendez-vous anniversaire a été l’occasion pour le laboratoire de réaffirmer sa volonté de répondre aux besoins des praticiens par des produits sûrs, efficaces et pratiques d’utilisation. Selon l’entreprise, le vétérinaire constitue même une première source d’inspiration. « Il a toujours été au cœur de la stratégie de Virbac. Il s’agit d’un partenaire avec qui nous échangeons et travaillons sur les problématiques auxquelles nous sommes également confrontées », rappelle Sébastien Huron. C’est donc pour répondre aux attentes des acteurs de terrain que l’entreprise innove. « Nous poursuivons nos investissements notamment sur la prévention, avec la mise à disposition de vaccins pour différentes espèces, dont récemment un vaccin pour les bovins et un vaccin oral pour les saumons, ou d’une gamme de nutrition vétérinaire pour les animaux de compagnie, mais aussi d’autres spécialités comme par exemple les anticorps monoclonaux » indique le président du directoire.

Innover malgré la règlementation croissante

Le groupe mise aussi sur un renforcement de sa position dans les filières aquacole et porcine. Mais de nombreux défis restent encore à relever. « Nous devons continuer à innover dans une industrie de plus en plus règlementée. à l’inverse de l’industrie pharmaceutique humaine, nous devons répondre à une diversité d’espèces avec des besoins et des pathologies variées », souligne Sébastien Huron. Selon lui, cette situation est un véritable frein à l’innovation et constitue un challenge majeur pour l’industrie. « Parmi les défis à relever, je citerai également l’évolution de l’opinion publique sur la question du bien-être animal, l’usage des antibiotiques, les modes d’élevage ou encore le rôle des données numériques dans le monde animal », poursuit-il. Malgré cette gamme de contraintes, l’entreprise indique avoir des perspectives favorables pour l’avenir et n’annonce pas d’acquisitions. à l’international, c’est le marché américain (moins de 15 % de son chiffre d’affaires) et celui des pays émergents (Inde, Chine, Brésil) que le géant carrossois veut séduire.

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