Une mobilisation à tous les niveaux - La Semaine Vétérinaire n° 1770 du 29/06/2018
La Semaine Vétérinaire n° 1770 du 29/06/2018

ANTIBIORÉSISTANCE

ACTU

Auteur(s) : MICHAELLA IGOHO-MORADEL 

Les académies d’agriculture, dentaire, de médecine, de pharmacie et vétérinaire ont coorganisé un colloque sur le thème de l’antibiorésistance. Une occasion de sensibiliser les professionnels de santé à ce phénomène.

L’amphithéâtre Marie-Curie de l’Institut Curie a reçu le 13 juin, à Paris, une rencontre panta-académique autour des enjeux de l’antibiorésistance. Cet événement était coorganisé par cinq académies (d’agriculture, du dentaire, de médecine, de pharmacie et vétérinaire) qui souhaitent, une fois de plus, marquer leur mobilisation face à cette problématique. Elles s’associent à la mobilisation collective afin notamment de sensibiliser les professionnels de santé. Les échanges se sont articulés autour de l’approche “Une seule santé” lors de trois sessions consacrées respectivement aux infections humaines, à la santé animale et aux réponses apportées pour faire face à l’antibiorésistance. Des spécialistes de la santé animale et de la santé humaine ont notamment insisté sur l’importance de la prévention vaccinale de l’antibiorésistance.

Des solutions possibles

La question de la place de la vaccination en tant qu’alternative aux antibiotiques a suscité un vif débat. « Une mission qui s’est avérée difficile » lorsqu’a été abordé le rôle de la vaccination dans la lutte contre l’antibiorésistance. Arlette Laval, membre de l’Académie d’agriculture de France et modératrice de deux sessions de cette rencontre, « a été soutenue par Olivier Debaere, du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, qui a ramené un peu de sérénité dans ce débat », indique l’académie. En médecine vétérinaire, cette rencontre a été l’occasion de rappeler les bons résultats du plan ÉcoAntibio et les initiatives de la profession pour réduire le recours aux antibiotiques chez les animaux de compagnie et ceux d’élevage. Éric Guaguère, membre titulaire de l’Académie vétérinaire de France, a, entre autres, présenté les alternatives aux thérapeutiques en matière de traitement des pyodermites bactériennes, telles que les antiseptiques. Isabelle Corrégé, de l’Ifip, Institut du porc, est revenue, quant à elle, sur les différentes initiatives mises en place dans la filière porcine française (biosécurité, bonnes pratiques de conduite d’élevage, vaccination, etc). Une dernière session a permis de faire un point sur les solutions possibles. Il s’agit des alternatives à la prescription d’antibiotiques comme les phages ou le développement de nouvelles générations d’antibiotiques tels que les peptides antimicrobiens.

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