Accompagner la fin de vie avec Anima Care

Prendre soin de l’âme » (des animaux, des familles et des vétérinaires) : telle est la signification et la vocation d’Anima Care, un centre de ressources dédié à la fin de vie des animaux de compagnie, fondé par Vincent Dattée. En 20 années de pratique canine, une participation active au sein de Vétos-Entraide¹ et après avoir vécu des « demandes d’accompagnement de fin de vie exceptionnelles », notre confrère se consacre désormais à temps plein à ce projet. Il a mis au point, avec l’aide de familles, des outils qui permettent aux praticiens de proposer un véritable service de fin de vie, personnalisé, à forte valeur ajoutée – à l’image de ce qui existe déjà dans les pays anglo-saxons². Parmi eux, le Livret d’aide à la déc ision des familles, les cartes et la boîte de sympathie ou la lanterne d’accueil³ (photos ci-dessous). « Il ne s’agit pas là d’outils marketing », prévient Vincent Dattée. Ces objets font partie d’une démarche globale de l’équipe soignante, « qui exprime grâce à eux une empathie sincère ». Des formations (en gestion humaine, technique et financière de la fin de vie) sont également proposées aux structures vétérinaires, en ligne ou en présentiel.

« La housse mortuaire : une obligation de moyens »

Une vision partagée par Céline Leheurteux, praticienne au Québec, qui intervient désormais à la faculté de Saint-Hyacinthe pour dispenser des cours sur la fin de vie de l’animal. « Il s’agit d’un vrai sujet, encore peu enseigné dans les écoles, où tout reste à faire, témoigne la formatrice, qui milite pour que les pratiques évoluent et qu’un nouveau standard sur la fin de vie émerge. Grâce aux outils adaptés, il se crée une opportunité de vivre une expérience humaine extraordinaire. Ce moment est unique dans la vie de l’animal, il importe d’y mettre toute son énergie et de dépasser les attentes des familles ».

« Placer un animal dans un sac-poubelle est aujourd’hui un choix, car d’autres solutions existent, poursuit la conceptrice de la housse mortuaire Euthabag^®, distribuée en France grâce à Anima Care. Offrir une housse décente est même, à mon sens, une obligation de moyens. Il suffit de voir à quel point les gens sont apaisés au moment de dire au revoir à leur animal, en la fermant symboliquement. » « Le but n’est pas de vendre des housses pour vendre des housses, mais bien d’accompagner l’animal et sa famille avec le plus de dignité possible et de créer un nouvel acte vétérinaire de préparation et de conservation du corps, dans une démarche globale d’empathie autour de la fin de vie », conclut Vincent Dattée.
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¹ Qui, parmi ses sujets de réflexion, a travaillé sur l’euthanasie : vetos-entraide.com/node/58.

² Voir La Semaine Vétérinaire n° 1754 du 9/3/2018, page 24.

³ Distribués par les centrales d’achats et sur le site anima-care.fr.