Ma belle-mère a du chien - La Semaine Vétérinaire n° 1769 du 22/06/2018
La Semaine Vétérinaire n° 1769 du 22/06/2018

LIVRE

DITES-NOUS TOUT

Auteur(s) : MICHEL BERTROU  

Stéphane Cazenelle (A 85), praticien en Provence, signe ici un premier roman qui, au premier abord, ne vous dépaysera pas. On y suit l’installation à Vincennes (Val-de-Marne), d’Alicia et David, un couple de vétérinaires. Notre imaginaire n’étant jamais aussi inventif que lorsqu’il s’inspire d’une réalité que l’on connaît, le quotidien de la petite structure canine naissante, décrite de l’intérieur avec précision et sincérité par notre confrère, offre ici le cadre d’une comédie délirante qui, à force d’être hantée par une figure envahissante, va basculer dans le conte fantastique.

Brenda, la mère d’Alicia, trouve un local et convainc le jeune couple de s’installer à son compte. Elle intervient dans les travaux d’aménagement et, toujours avec une longueur d’avance, se mêle de tout pour assurer le succès de l’entreprise. Elle trouve les premiers clients, s’impose même comme assistante. David (le narrateur) fait preuve de patience, mais l’omniprésence de sa belle-mère finit par transformer sa vie en cauchemar. Aussi est-il soulagé quand, à la moitiédu livre, elle disparaît brutalement. Un répit de courte durée. Quand Alicia, déprimée par le décès de sa mère, adopte un berger allemand, le comportement étrange du chien, fait imaginer à David qu’à travers l’animal Brenda est de retour. Une idée farfelue qui l’isole davantage de son entourage, mais dont il ne démordra pas. Un retournement de situation plus tard, elle fera de lui un clinicien infaillible. Un livre plein de fantaisie et très bien dialogué.

Ma Belle-mère s’appelle Rex de Stéphane Cazenelle, Albin Michel, 320 pages, 14 x 20,5 cm, 19 €.

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