Le bien-être animal en élevage porcin est ajouté au code terrestre - La Semaine Vétérinaire n° 1769 du 22/06/2018
La Semaine Vétérinaire n° 1769 du 22/06/2018

OIE

PRATIQUE MIXTE

L'ACTU

Auteur(s) : TANIT HALFON 

L’Organisation mondiale de la santé animale complète son code terrestre d’un nouveau chapitre sur le bien-être animal dans les systèmes de production commerciale de porcs domestiques.

Lors de la 86e session générale de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), qui s’est déroulée du 20 au 25 mai 2018 à Paris, un nouveau chapitre1 du Code sanitaire pour les animaux terrestres a été adopté par les délégués de l’organisation. Aux chapitres bien-être animal (BEA) dans les systèmes de production de bovins à viande, de bovins laitiers et de poulets de chair s’ajoute celui des porcs dans les systèmes de production commerciale, en bâtiment, en plein air et en système mixte. En revanche, les recommandations ne s’appliquent pas aux porcs sauvages captifs. Ce chapitre fait suite aux discussions engagées depuis mars 2016 au sein du groupe ad hoc de l’OIE, réunissant des experts d’Australie, du Brésil, du Danemark, des États-Unis et d’Espagne. La version en ligne sera disponible sur le site de l’organisation début juillet.

Différents critères d’évaluation

Comme pour les autres chapitres, pour le porc, les auteurs définissent d’abord différents critères ou paramètres à utiliser pour évaluer le BEA à l’échelle individuelle et du troupeau, à savoir l’observation du comportement, les taux de morbidité, de mortalité et de réforme, le poids et l’état corporel, les performances de reproduction, l’aspect physique, les réactions aux manipulations, les boiteries et les complications consécutives aux procédures courantes. Chaque critère d’évaluation est ensuite associé à différents axes d’intérêt, comme la formation du personnel, l’enrichissement de l’environnement ou encore l’espace alloué aux animaux. Pour exemple, afin d’évaluer le BEA au sevrage, les critères recommandés sont le taux de mortalité et de réforme des porcelets, le taux de morbidité (affections respiratoires et diarrhées), l’observation du comportement (“massage du ventre”, succion ou morsure des oreilles), l’aspect physique de l’animal (blessures), ainsi que l’évolution du poids et de l’état corporel.

1 bit.ly/2yliyW3 (pages 125 à 144).

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