Retours de pharmacovigilance pour les antiparasitaires chez les ruminants - La Semaine Vétérinaire n° 1766 du 01/06/2018
La Semaine Vétérinaire n° 1766 du 01/06/2018

CONFÉRENCE

PRATIQUE MIXTE

L'ACTU

Auteur(s) : LORENZA RICHARD 

En 2016, les déclarations d’effets indésirables des médicaments chez les bovins représentaient 9 % des enregistrements dans la base française de l’Agence nationale du médicament vétérinaire (ANMV). Les antiparasitaires internes (antiprotozoaires, anthelminthiques et endectocides) constituent 9,7 % des médicaments cités (après les vaccins, qui en représentent 37,8 % et les antibiotiques 22,6 %). Les déclarations sont plus rares chez les ovins (1,3 %) et les caprins (0,4 %). En revanche, les antiparasitaires internes sont cités dans 26,1 % des enregistrements chez les ovins et 26,3 % chez les caprins.

Entre le 1er octobre 2007 et le 30 septembre 2017, 607 déclarations spontanées pour lesquelles le rôle d’au moins un antiparasitaire (effet indésirable ou défaut d’efficacité) a été retenu ont été enregistrées pour les bovins, 131 pour les ovins et 30 pour les caprins. Les effets indésirables sont le motif le plus fréquent : la mort est rapportée dans plus de 50 % des déclarations pour les trois espèces. Les principaux signes cliniques observés après traitement sont le décubitus, l’ataxie, la léthargie, l’anorexie, la diarrhée et l’hypersalivation. Enfin, les déclarations permettent de mettre en évidence les phénomènes de résistance à travers les défauts d’efficacité, qui représentent plus du tiers des déclarations chez les ovins (et plus d’une sur 10 chez les bovins).

Éric Fresnay Anses-ANMV à Fougères (Ille-et-Vilaine). Article rédigé d’après une présentation faite lors du colloque de la SNGTV à Paris, le 14 novembre 2017.

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