Deux principes actifs exonérés de prescription vétérinaire - La Semaine Vétérinaire n° 1766 du 01/06/2018
La Semaine Vétérinaire n° 1766 du 01/06/2018

APICULTURE

PRATIQUE MIXTE

L'ACTU

Auteur(s) : TANIT HALFON  

Publié au Journal officiel le 26 mai, l’arrêté du 5 mai 2018 sort l’amitraze et l’acide oxalique de la réglementation des substances vénéneuses.

Un nouvel arrêté1 du 5 mai 2018 définit les nouvelles modalités d’acquisition des médicaments vétérinaires à base d’amitraze (lanière pour ruche) et d’acide oxalique (suspension pour dispersion pour ruche et poudre pour sirop pour ruche), utilisés pour le traitement de la varroase (Varroa destructor), qui ne sont plus soumis à prescription vétérinaire obligatoire. Ils ne pourront cependant pas être accessibles en libre-service. En pratique, l’apiculteur pourra se les procurer via trois circuits d’ayants droit : le vétérinaire en charge du suivi de ses ruches, le groupement apicole agréé auquel il adhère dans le cadre du plan sanitaire d’élevage (PSE), et le pharmacien d’officine. Dans les deux premiers cas, une visite vétérinaire reste nécessaire. Les médicaments concernés sont, pour l’acide oxalique, Api-Bioxal® (laboratoire Destaing) et, pour l’amitraz, Apivar® (Véto-pharma).

Une décision qui suit l’avis de l’Anses

L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) avait publié un avis2 le 6 février 2017, dans lequel il recommandait d’exonérer l’acide oxalique et l’amitraze de la réglementation des substances vénéneuses. Pour l’acide oxalique, elle mentionnait le fait que la Commission européenne était déjà favorable à ce retrait sur la base d’avis des experts du Comité des médicaments vétérinaires (CVMP) de l’Agence européenne des médicaments (EMA). Ces derniers avaient notamment considéré que l’administration des médicaments concernés (une seule formulation, suspension) ne nécessitait pas de compétence ou de connaissance particulière que ne posséderait pas tout apiculteur, ou qu’elle ne présentait pas de risque particulier pour les animaux traités, l’apiculteur ou l’environnement. Pour l’amitraze, l’Anses mentionnait « une toxicité faible de la substance sur les animaux de laboratoire », « une marge de sécurité importante chez l’abeille », et l’absence d’effets indésirables rapportés chez l’être humain et chez les abeilles (sauf très rares cas, à raison de moins d’un cas pour 10 000 ruches traitées). L’Anses indiquait que cette exonération augmenterait « les possibilités de traitement raisonné des ruchers dans le cadre de la lutte intégrée contre la varroose des abeilles ».

1 bit.ly/2so60XD.

2 bit.ly/2JgRefB.

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