L’Anses publie ses premières fiches de synthèse

L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a publié, le 2 février dernier, neuf fiches¹ de phytopharmacovigilance. Cette initiative entre dans le cadre du dispositif qu’elle coordonne depuis 2015 sur la surveillance des produits phytosanitaires après leur autorisation de mise sur le marché (AMM). Pour l’agence, l’objectif de ce dispositif est « de protéger la santé humaine et animale ainsi que l’environnement en identifiant au plus tôt d’éventuels effets indésirables liés à l’utilisation de produits phytopharmaceutiques ». Ces fiches de synthèse sont destinées à l’ensemble des acteurs concernés, dont ceux de la santé animale. Ce système de surveillance unique en Europe « prend en compte l’ensemble de ces effets indésirables, qu’ils concernent la santé humaine, animale, végétale, l’alimentation ou l’environnement. Ces informations, issues des dispositifs de surveillance et de vigilance partenaires, sont réunies dans des fiches descriptives synthétiques par substance active et sont rendues disponibles pour être utiles à l’ensemble des acteurs sur le site internet de l’agence ».

Des informations régulièrement mises à jour

Le dispositif en place a été créé par la loi d’avenir agricole du 13 octobre 2014. Les substances actives concernées sont celles entrant dans la composition des produits phytopharmaceutiques. Pour chaque substance, les fiches contiennent des informations indiquant notamment leur statut et leur classification, les usages autorisés, les quantités vendues, la présence dans les milieux (eau, air ambiant, alimentation, imprégnation humaine). Les premières substances renseignées sont la bentazone, le chlorméquat, le chlorothalonil, la famoxadone, la flumioxazine, l’iodosulfuron, l’iprodione, le picolinafène et le thifensulfuron-méthyl. Elles permettent également une remontée de données concernant les risques pour les populations exposées aux substances concernées ainsi que les impacts observés et les liens potentiels détectés. Les informations recueillies proviennent notamment de différents canaux de vigilance, tels que les centres antipoison et de toxicovigilance ou les études épidémiologiques. Ces informations seront complétées et mises à jour au fur et à mesure de la collecte de données, de l’amélioration des connaissances ou de l’extension du réseau à de nouveaux partenaires, indique l’Anses.
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¹ bit.ly/2qYh7FV.