Mixité équidés et bovins allaitants en zones herbagères

L’objet du travail de thèse de Louise Forteau est de savoir si l’intégration d’un atelier bovin allaitant pour diversifier la production peut permettre d’améliorer les performances des exploitations équines.

Comment faire pour réduire les intrants des élevages et diminuer les dépenses ? L’association élevage d’équidés et atelier bovin se pratique déjà en France. Il existe une complémentarité entre les équins et les bovins sur les pâturages. Concernant le parasitisme, ils n’ont qu’une espèce de strongles en commun, donc cela diminue l’utilisation des anthelminthiques.

Pour son travail de doctorat en sciences, Louise Forteau va réaliser 40 enquêtes : 20 en élevages de chevaux de selle et 20 en élevages mixtes bovins allaitants. Les systèmes seront analysés sur cinq axes : la gestion de l’herbe, celle du parasitisme, l’économie de l’exploitation, l’organisation du travail et la diversité botanique des prairies.

Actuellement, l’étude fait un focus sur le Massif central. Elle va aussi explorer la Normandie.

Au niveau de la gestion de l’herbe, les élevages mixtes ont un meilleur rendement en foin (en moyenne deux fois supérieur), et le chargement de saison au pâturage est plus important.

Le taux d’infestation des jeunes chevaux (1,5 à 3,5 ans) est plus faible en système mixte. En effet, des coproscopies sur de jeunes chevaux vermifugés depuis au moins 10 semaines avant le prélèvement montrent que ceux élevés en exploitations mixtes (23 sujets) excrètent moins d’œufs de strongles que ceux issus d’élevages spécialisés (23 individus), en moyenne 313 œufs par gramme de fèces versus 636 (p < 0,01).
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Article rédigé d’après une présentation de Louise Forteau lors de la 3^e journée des doctorants de la filière équine à l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) de Paris, le 16 mars. Travail de thèse sous la direction de Bertrand Dumont (Inra).