Ceva Santé animale mise sur la vaccination au couvoir - La Semaine Vétérinaire n° 1758 du 06/04/2018
La Semaine Vétérinaire n° 1758 du 06/04/2018

PROGRAMME CHICK

PRATIQUE MIXTE

L'ACTU

Auteur(s) : TANIT HALFON  

Ceva Santé animale encourage le développement de la vaccination in ovo . Depuis 2009, le programme Chick accompagne les opérateurs qui s’équipent de cette nouvelle technologie.

Pour Ceva Santé animale, la vaccination in ovo constitue une voie d’avenir de la filière avicole. « La vaccination au couvoir a été adoptée par les grands groupes, preuve que cette technologie présente un réel intérêt », a ainsi précisé Arnaud Leboulanger, directeur de Ceva France, lors d’une conférence de presse le 2 mars 2018. Si, aux États-Unis, 99 % des poussins sont vaccinés in ovo, en Europe, et notamment en France, l’usage de cet outil est récent dans l’élevage du poulet de chair. En 2012, selon les données Ceva, 32 % des couvoirs européens l’utilisaient. En 2017, ils étaient 47 %. Cette technologie équipe plutôt les couvoirs de grande taille. Preuve que le laboratoire mise sur cet outil, il s’est associé avec Bureau Veritas, un organisme indépendant d’évaluation de conformité et de certification, dans le programme Chick (Chick Hatchery Immunisation Control Keys, ou points de contrôle clés pour l’immunisation des poussins au couvoir). Depuis novembre 2016, Bureau Veritas a reconnu la qualité du programme, dans le contrôle des bonnes pratiques de vaccination pour 18 pays. Lors de la conférence de presse du 2 mars dernier, il a remis l’attestation Veritas à la filiale française.

Accompagner les opérateurs

Si la technologie semble offrir une alternative efficace à la vaccination individuelle, elle nécessite néanmoins un personnel formé. Pour ce faire, Ceva a mis en place, en 2009, le programme Chick. En pratique, les audits et la formation continue du personnel sont assurés, afin d’améliorer le fonctionnement de l’équipement et la qualité de l’administration du vaccin. Pour maîtriser cette nouvelle technologie, plusieurs points critiques susceptibles d’affecter la qualité de la vaccination sont ainsi à prendre en compte : l’état sanitaire des œufs à la réception, le contrôle de la procédure de préparation des vaccins, les procédures de désinfection, la surveillance microbiologique de l’environnement, la technique d’injection et la validation du site d’injection, etc. En 2017, ce programme a concerné 103 couvoirs en Europe, dont 10 couvoirs Gallus en France en suivi régulier (représentant 55 % du potentiel de production). Au total, en Europe, 490 opérateurs de couvoir ont été formés et 403 audits réalisés, avec une moyenne de 40 audits par an en France.

Des avantages multiples

Pour Ceva, la vaccination au couvoir augmente la qualité de la protection vaccinale, en évitant les échecs possibles de la vaccination de terrain. À cette “garantie individuelle” s’ajoutent un important gain de temps et un respect du bien-être animal. « Nous sommes persuadés que cette vaccination in ovo fera partie des outils pour accompagner les attentes sociétales », a souligné Arnaud Leboulanger. Car, avec cette technologie de prévention, l’animal n’est pas manipulé. De plus, cela s’inscrit dans la démarche de l’usage raisonné des antibiotiques. Pour Arnaud Leboulanger, « augmenter la vaccination au couvoir, c’est permettre à la filière de sortir par le haut, par rapport à tout ce que la société lui demande ».

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