Un bilan positif pour les autocontrôles des palmipèdes - La Semaine Vétérinaire n° 1757 du 30/03/2018
La Semaine Vétérinaire n° 1757 du 30/03/2018

ÉPIDÉMIOSURVEILLANCE

PRATIQUE MIXTE

L'ACTU

Auteur(s) : TANIT HALFON  

Menée du 1 er décembre 2017 au 15 janvier 2018, la première campagne de dépistage des lots de palmipèdes avant mouvement est positive. Sur 969 lots contrôlés, seuls 51 sont revenus positifs après RT-PCR temps réel gène M. Aucun virus hautement pathogène n’a été détecté.

Dans le cadre de la prévention contre l’influenza aviaire, l’arrêté du 10 juillet 2017 relatif aux mesures de biosécurité rendait obligatoire un dépistage virologique avant tout déplacement de lots de palmipèdes, transférés d’un élevage vers un autre. Ainsi, du 1er décembre 2017 au 15 janvier 2018 s’est déroulée la première campagne de dépistage des lots de canards prêts à gaver (PAG) avant leur transport vers une salle de gavage située sur une autre exploitation. Les modalités de contrôle ont consisté à effectuer des écouvillons oropharyngés et cloacaux de 20 canards par lot, au moins dix jours avant leur transfert. Les prélèvements ont été envoyés vers un laboratoire agréé. L’analyse virologique a porté sur des mélanges de cinq écouvillons. Pour cette campagne, la représentativité des lots des canards PAG était assurée.

Des résultats favorables

Dix laboratoires ont contribué aux analyses virologiques. Six régions sont concernées par les contrôles : la Nouvelle-Aquitaine avec 466 lots (48 % des contrôles), l’Occitanie (343 ; 35 %), les Pays de la Loire (115 ; 12 %), la Bretagne (30 ; 3 %), l’Auvergne-Rhône-Alpes (14 ; 1 %) et le Centre-Val de Loire, dont un seul lot a fait l’objet d’un contrôle. Sur les 969 contrôlés, 51 sont revenus positifs pour le virus influenza type A après RT-PCR1 temps réel gène M, soit 5,3 % des lots. Parmi ces lots, deux correspondaient à un virus faiblement pathogène (0,2 %), de type H5N2 et H5N3, et provenaient de lots de canards originaires des départements des Landes (40) et du Lot-et-Garonne (47). Pour les 49 lots restants, les sous-types H5 et H7 sont écartés, une caractérisation plus poussée étant prévue dans le laboratoire national de référence.

Des disparités régionales

La Bretagne a révélé la plus forte prévalence, à raison de 16,7 % des lots analysés revenus positifs. Suivent l’Occitanie avec une prévalence de 10 %, les Pays de la Loire avec 7 %, la Nouvelle-Aquitaine avec 6 %. En Auvergne-Rhône-Alpes et dans la région Centre-Val de Loire, tous les lots testés étaient négatifs. Au niveau départemental, les résultats sont également très variables et la prévalence dans certains départements, pour lesquels au moins 10 lots ont été contrôlés, est proche de celle de la région Bretagne après RT-PCR gène M. C’est le cas des Landes en Nouvelle-Aquitaine (prévalence de 10,4 %) et des Hautes-Pyrénées en Occitanie (13,3 %). En Bretagne, c’est le département des Côtes-d’Armor qui présente la plus forte prévalence (14,3 % sur 14 lots testés).

1 Reverse transcription-polymerase chain reaction.

Source : Plateforme-esa.fr, bit.ly/2HZuf4A.

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