Conscience animale - La Semaine Vétérinaire n° 1754 du 09/03/2018
La Semaine Vétérinaire n° 1754 du 09/03/2018

Edito

Auteur(s) : MARINE NEVEUX 

Un travail collectif pluridisciplinaire d’experts scientifiques français a été publié. Il aborde la question de la conscience animale et y répond avec des bases scientifiques. En effet, l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) s’est saisi de cette réflexion à la demande de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Il avait déjà produit, en 2009, une expertise scientifique collective sur les douleurs animales.

En 2012, un groupe international de chercheurs en neurosciences avait signé la Déclaration de Cambridge, qui accorde une conscience aux mammifères, aux oiseaux et aux poulpes. En 2015, l’Assemblée nationale a voté le projet de loi pour la reconnaissance dans le Code civil français du statut d’« êtres vivants doués de sensibilité » des animaux (article 515-14). Loin de Descartes et de sa théorie de l’animal-machine…

Mais qu’est-ce que la “conscience animale” ? C’est un questionnement important, au cœur des préoccupations qui agitent de plus en plus l’opinion publique et les médias. L’animal de rente sort aussi de l’obscurité. Les questions éthiques, morales, émergent régulièrement, avec des prises de position qui manquent parfois de recul.

Est-ce que l’animal éprouve des émotions ? pense ? Depuis l’Antiquité, les philosophes fournissent des réponses contrastées. À partir du xixe siècle, des éclairages scientifiques ont été apportés par la théorie de l’évolution, l’éthologie, la neurophysiologie et les sciences cognitives.

Ce travail de synthèse de l’Inra vise ainsi à donner les bases scientifiques de la conscience animale, étape indissociable de l’évaluation des notions de douleur, de stress, de souffrance chez les animaux de rente et de leur bien-être. ●

Lire pages 40 à 46 de ce numéro.

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