- La Semaine Vétérinaire n° 1753 du 24/02/2018
La Semaine Vétérinaire n° 1753 du 24/02/2018

REVUE DE PRESSE

PRATIQUE MIXTE

Formation

RÉÉMERGENCE DU VIRUS DE SCHMALLENBERG EN EUROPE ?

Un article évoque les suites possibles de l’épidémie de Schmallenberg qui a touché l’Europe de 2011 à 2013. Des surveillances récentes montrent que le virus continue à circuler à bas bruit en Europe. Cette présence discrète, un taux de vaccination peu élevé et le renouvellement des cheptels font que la majorité des animaux sont à nouveaux naïfs. Des conditions climatiques favorables aux vecteurs pourraient entraîner une nouvelle forte épidémie ayant pour conséquence des restrictions de circulation d’animaux, de viandes et de semences. L’auteur préconise une surveillance accrue de la circulation du virus comme pour les arbovirus (pièges à Culicoides spp. et élevages sentinelles), afin de contenir, notamment grâce à la vaccination, la propagation du virus de Schmallenberg.


Stavrou A., Daly J. M., Maddison B. et coll. How is Europe positioned for a re-emergenced of Schmallenberg virus ? Vet. J. 2017;230:45-51.

IMPACT D’UNE ALIMENTATION LACTÉE AD LIBITUM CHEZ LES VEAUX LAITIERS

Une étude indépendante s’intéresse à l’impact d’une ration lactée ad libitum sur le développement des veaux laitiers. Les chercheurs ont montré que le lait distribué à volonté pendant les 5 premières semaines de vie conduit à une bonne croissance. Par ailleurs, contrairement aux idées reçues, ils n’ont pas constaté d’effet négatif sur le développement du rumen, du duodénum et du jéjunum à 9 semaines d’âge.


Schäff C.T., Gruse J., Maciej J. Effect of feeding unlimited amounts of milk replacer for the first 5 weeks of age on rumen and small intestinal growth and development in dairy calves. J. Dairy Sci. 2018;101(1):783-793.

PRODUCTION LAITIÈRE : LE RÔLE DES LEVURES SACCHAROMYCES CEREVISIAE INACTIVÉES

Deux études montrent qu’un complément alimentaire à base de levures inactivées (Saccharomyces cerevisiae, 15 g/j par vache) accroît la production laitière des vaches. En effet, ces levures améliorent la digestion des fibres et augmentent la synthèse d’azote microbienne, ce qui peut expliquer la hausse de la production laitière, du taux protéique (TP) et du taux butyreux (TB). Les levures permettent aussi d’atténuer les effets d’un apport excessif ponctuel en amidon en minimisant la baisse du pH ruminal et en réduisant les concentrations de lactate dans le rumen et d’haptoglobine dans le sang. L’apport de levures dans la ration permet alors de limiter le risque de subacidose chez ces vaches.


Dias A.L.G., Freitas J.A., Micai B. Effect of supplemental yeast culture and dietary starch content on rumen fermentation and digestion in dairy cows. J. Dairy Sci. 2018;101(1):201-221.
Dias A.L.G., Freitas J.A., Micai B. Effects of supplementing yeast culture to diets differing in starch content on performance and feeding behavior of dairy cows. J. Dairy Sci. 2018;101(1):186-200.

LES VARIATIONS DE PH INTRARUMINAL SONT CORRÉLÉES AU NIVEAU DE LA PRODUCTION LAITIÈRE

Il est maintenant possible, à l’aide de bolus, de mesurer en continu le pH intraruminal des bovins. Les données fournies sont dans ce cas nombreuses et difficiles à interpréter. Néanmoins, grâce à une étude qui inclut 93 vaches de 13 cheptels laitiers différents, la modélisation mathématique des données obtenues permet une interprétation plus aisée des mesures de pH. Chaque vache à une courbe de pH spécifique, mais les animaux du même cheptel ont tendance à avoir des profils similaires et il existe une forte variation intercheptel. L’auteur montre aussi que les variations de pH suivent un schéma prédictible et que la production laitière est impactée si le pH sort des valeurs attendues. En revanche, des pics de pH bas ou élevé n’ont pas de répercussion sur la production laitière.


Denwood M.J., Kleen J.L., Jensen D.B. Describing temporal variation in reticuloruminal pH using continuous monitoring data. J. Dairy Sci. 2018;101(1):233-245.