Internet, un partenaire incontournable de la profession - La Semaine Vétérinaire n° 1748 du 19/01/2018
La Semaine Vétérinaire n° 1748 du 19/01/2018

E-SANTÉ

ACTU

Auteur(s) : PIERRE DUFOUR  

Internet fait partie intégrante des comportements d’achats des consommateurs. Une habitude qui concerne aussi les clients des vétérinaires, qui s’appuient sur cet outil pour évaluer la réputation des structures.

Pour la dernière date de sa tournée sur la santé connectée, le 5 décembre à Paris, MSD avait convié le géant Google. Fondée en 1997, la société comptabilise, depuis sa création, 4 milliards de recherches, dont 50 % sur mobile, qui prend de plus en plus d’importance dans les usages. Google capte des intentions d’achats, des recherches de services ou de renseignements : deux tiers des Français l’utilisent avant de prendre une décision. « Le mot vétérinaire est tapé 160 000 fois par mois », souligne Hervé Basset, responsable digital chez MSD.

La visibilité d’une entreprise peut être améliorée par Google Adwords, payant, mais aussi par des outils gratuits comme Google My Business, qui est une « fiche gratuite, déjà existante, où l’on peut mettre des renseignements. L’objectif est de l’utiliser pour améliorer sa visibilité plutôt que de laisser faire l’algorithme, en renseignant les horaires ou en ajoutant une photo, par exemple », selon les mots du représentant de la société. Des avis peuvent également être donnés via Google, vus par les utilisateurs comme un marqueur de confiance, une des bonnes pratiques étant d’y répondre, surtout s’ils sont négatifs. « Le référencement, et donc la visibilité, est un enjeu pour la clinique vétérinaire : 75 % des clients aimeraient pouvoir prendre rendez-vous en ligne », selon Nicolas Charbonneau, président de CaptainVet, start-up qui propose une solution de prise de rendez-vous en ligne.

De la nécessité d’être présent sur Internet et sur les médias sociaux

Gregory Santaner, fondateur de VetoNetwork, a évoqué la nécessité d’être présent sur Internet et en particulier sur les médias sociaux : « Aux États-Unis, des autocollants sur la devanture de la clinique invitent à aller sur Internet pour noter la structure. Les médias sociaux se co-construisent, avec ou sans nous ! » 88 % des Français sont connectés, avec 1 h 30 d’utilisation et 23 millions d’utilisateurs des médias sociaux par jour. « En France, les vétérinaires, notamment, sont en retard sur le développement numérique. » Pour être aidé, toutes les bonnes pratiques standards sont disponibles sur le site de la Cnil1, avec le respect du droit à l’image pour les auxiliaires spécialisés vétérinaires (ASV) et les vétérinaires, par exemple. « Il faut bien différencier le profil personnel de la page, qui doit être reliée à un compte. Une personne doit ensuite s’occuper de gérer cette page. » Plus concrètement, notre confrère conseille de se mettre hors ligne, dans les paramètres, au moment de la construction de la page, de choisir “commerce” ou “lieu local”, de certifier sa page, d’avoir une logique éditoriale et graphique, et, surtout, une organisation d’équipe.

L’objectif des publications est de provoquer des commentaires. Le contenu peut être de tout type : léger avec des photos d’animaux, informatif, avec mise en avant des nouvelles recrues, etc. De manière générale, les propriétaires veulent suivre les coulisses de la clinique. Facebook, via son algorithme, sélectionne ensuite les contenus en fonction de différents paramètres tels que leur qualité et leur régularité. Il est préférable de poster régulièrement, trois ou quatre fois par semaine, en programmant les publications. Facebook – et, de manière générale, Internet – permet de se créer une réputation indispensable pour les clients, mais aussi pour les futurs employés.

1 Commission nationale de l’informatique et des libertés.

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