Avec la SFEV, mettre en lumière l’éthologie

Mi-décembre s’est tenue l’assemblée générale de la Société francophone d’éthologie vétérinaire (SFEV)¹ : l’occasion de présenter cette association. La SFEV, qui a vu le jour en mai 2016, regroupe, entre autres, des vétérinaires français diplômés du certificat d’études approfondies vétérinaires (CEAV) en médecine du comportement des animaux domestiques ou du diplôme d’études (DE) relation homme-chien, mais aussi des confrères belges, espagnols, etc., et des membres non vétérinaires (certains également titulaires du même DE). Comme le souligne Emmanuelle Titeux, présidente de l’association, celle-ci est en effet « destinée à tous les professionnels engagés pour développer leurs connaissances en éthologie dans le but d’améliorer le bien-être animal », qu’ils soient vétérinaires, éthologistes, biologistes, éducateurs, etc. Sous l’impulsion de ses membres fondateurs, dont Bertrand Deputte, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et professeur émérite d’éthologie à l’École nationale vétérinaire d’Alfort (ENVA), et Caroline Gilbert, professeur d’éthologie à l’ENVA (diplomate ECAWBM-AWSEL²), « il ne s’agit pas seulement de parler de bien-être, mais de fournir des données scientifiques ». Notre consœur poursuit : « La formation continue est l’un des objectifs prioritaires de l’association. » Ayant constaté que la barrière de la langue est un frein à la diffusion des nombreuses publications anglophones en éthologie, les membres de la SFEV souhaitent les rendre accessibles en langue française, et diffuser les connaissances acquises dans les congrès internationaux, y compris auprès de l’ESCVE³.

2018, une année qui s’annonce riche

Dans cette optique de transmission, des soirées thématiques de formation continue destinées aux vétérinaires vont être mises en place en début d’année. Au programme de chaque soirée, une courte conférence suivie de nombreux échanges : « Notre objectif est de délivrer un contenu pratique à nos confrères », explique Emmanuelle Titeux. Ces soirées vont ponctuer l’année, au rythme d’une ou deux par mois. La première posera les bases de la discipline, en présentant l’utilité de l’éthologie dans la pratique généraliste. Les thèmes prévus ensuite reposent sur des problématiques fréquentes en clientèle, pour lesquelles les intervenants apporteront l’éclairage de recherches récentes, qu’il s’agisse du comportement éliminatoire du chat, du développement du chiot (avec des retours sur la création de puppy schools), ou des découvertes récentes sur le vieillissement cognitif du chien, entre autres.

De nombreux autres projets sont prévus, que ce soit pour les vétérinaires, les éducateurs ou les étudiants : « Nous voulons une association dynamique, porteuse de rencontres. Les étudiants sont un formidable moteur pour cela ! »
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