Les sources de Campylobacter ne sont pas celles que l’on croit ! - La Semaine Vétérinaire n° 1747 du 13/01/2018
La Semaine Vétérinaire n° 1747 du 13/01/2018

ALIMENTATION

PRATIQUE MIXTE

L'ACTU

Auteur(s) : TANIT HALFON 

Un travail de recherche de l’Anses a mis en évidence la forte implication du réservoir ruminant dans la transmission de Campylobacter jejuni à l’homme en France.

Cause la plus fréquente des gastro-entérites infectieuses d’origine alimentaire en Europe, la bactérie Campylobacter est transmise principalement par la consommation de viande de poulet peu cuite ou d’aliments prêts à consommer ayant été en contact avec du poulet cru1. Un travail de thèse, encadré par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses)de Ploufragan-Plouzané (Côtes-d’Armor), s’est penché sur l’attribution des sources de la bactérie. Gilles Salvat, directeur de l’Anses de Ploufragan-Plouzané, explique : « Une analyse génomique de plusieurs souches françaises de C. jejuni a révélé que les bovins et les volailles participaient presque au même niveau dans les campylobactérioses humaines, respectivement à hauteur d’environ 40 et 50 % des cas. La maladie est liée à un contact avec un carnivore domestique dans 7 à 8 % des cas. En parallèle, des analyses de souches anglaises ont montré une nette prépondérance de l’origine aviaire, dans 80 % des cas. » Cette particularité française pourrait s’expliquer par nos habitudes alimentaires : « Dans le monde, la France fait partie des pays où l’on consomme de la viande bovine peu cuite, voire crue. Par exemple, pour la viande hachée, un contaminant de surface peut se retrouver en profondeur, ce qui posera problème si la cuisson est minime. Un effet vecteur de la viande existe même si celle-ci s’avère peu contaminée. »

1 bit.ly/2mB6zuf.

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