Imaginer un futur possible est le seul moyen d’appréhender les enjeux de la profession vétérinaire

La Fnovi (Federazione Nazionale Ordini Veterinari Italiani) est l’organisme officiel italien représentant la profession vétérinaire. Actuellement, l’Italie compte 33 007 vétérinaires (17 947 hommes et 15 060 femmes), 13 écoles vétérinaires et un certain nombre de problèmes à gérer.

Ces dix dernières années, la Fnovi s’est engagée sur de nombreuses questions professionnelles, avec la forte conviction de l’importance du rôle, des compétences et de la valeur sociale du vétérinaire, autant de qualités qui devraient être encouragées et mises en avant.

Le travail que nous avons à mener peut parfois être difficile, notamment parce que les pouvoirs publics ne sont pas vraiment conscients du rôle et des responsabilités du vétérinaire dans le domaine de la santé publique. Nous nous efforçons donc de les informer sur notre profession et pouvons leur suggérer des changements dans les nouvelles propositions de loi.

Le concept One Health est crucial. Nous soutenons toutes les initiatives en ce sens, et sommes également impliqués dans des groupes de travail, notamment en lien avec l’antibiorésistance.

La profession vétérinaire repose sur des bases scientifiques solides, une expertise et une formation continue obligatoire. La Fnovi a d’ailleurs sa propre plateforme d’e-learning, totalement gratuite et à l’intention de tous les vétérinaires italiens.

La Fnovi a des fonctions institutionnelles. Son registre vétérinaire, accessible en ligne au public, utilise le système IMI (système d’information du marché intérieur, qui permet d’échanger des informations en lien avec la circulation des citoyens et des entreprises au sein de l’Espace économique européen). L’organisation dépend du ministère de la Santé, qui s’occupe de toutes les professions de santé en Italie. Il coopère souvent avec les médecins et les pharmaciens sur des problématiques communes.

Imaginer un futur possible est le seul moyen d’appréhender les enjeux de la profession vétérinaire. Cette vision des choses a permis à la Fnovi d’obtenir une réduction du nombre d’étudiants admis en 1^re année des écoles. C’est une victoire si l’on considère la situation économique du pays et le faible pouvoir d’achat des propriétaires des animaux de compagnie et de rente. Face à un marché tendu, où les offres d’emploi sont rares, le nombre de vétérinaires apparaît en surnombre par rapport à la population animale.

La dernière enquête de la Fnovi, réalisée conjointement avec la FVE¹ sur le bien-être des vétérinaires et leur confiance en l’avenir, a révélé qu’ils avaient besoin de plus de bénéfices, pas seulement financiers, mais aussi en termes de gratification.

Au mois d’avril dernier, lors de notre congrès national, nous avons adopté un nouveau Code de déontologie vétérinaire dont nous sommes fiers, car de nouveaux articles renforcent la protection des patients, des propriétaires, mais aussi des professionnels.

Je suis honoré de présider la Fnovi, car le métier de vétérinaire, s’il apparaît comme l’un des meilleurs, s’avère aussi le plus difficile.

En travaillant ensemble, en nous concentrant sur la santé et le bien-être de tous les animaux et de l’homme, sur la protection de l’environnement et sur un mode de vie durable, je suis persuadé que nous pourrons atteindre, en nous appuyant sur nos connaissances scientifiques et notre conscience professionnelle, le vrai cœur du code professionnel vétérinaire.
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¹ Fédération vétérinaire européenne.