Le taux de non-conformité reste stable - La Semaine Vétérinaire n° 1744 du 14/12/2017
La Semaine Vétérinaire n° 1744 du 14/12/2017

MÉDICAMENTS VÉTÉRINAIRES

ACTU

Auteur(s) : MICHAELLA IGOHO-MORADEL  

Les contrôles, en 2015, de résidus de médicaments vétérinaires chez les animaux et dans les aliments d’origine animale montrent 0,34 % de non-conformité, un taux stable sur les sept dernières années.

Les données synthétisées présentées dans ce rapport attestent globalement de taux de conformité élevés et témoignent de l’efficacité du système de surveillance de l’Union européenne et de sa contribution à la protection des consommateurs et au bien-être des animaux », indique l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) au sujet de son rapport1 sur les résultats de la surveillance de médicaments vétérinaires et d’autres substances dans les animaux et produits d’origine animale en 2015. Publié le 30 novembre, il couvre des catégories animales et des produits animaux bien ciblés : bovins, porcs, moutons et chèvres, chevaux, volailles, lapins, gibiers d’élevage et sauvage, aquaculture, lait, œufs et miel. En 2014, le degré de non-conformité des échantillons ciblés avait légèrement augmenté, passant à 0,37 %, contre un taux compris entre 0,25 et 0,34 % au cours des sept années précédentes. La tendance s’inverse de peu en 2015. Au total, 730 000 échantillons, provenant de 28 États membres, ont été analysés cette année-là. Pour cette période, l’EFSA considère que ce taux de non-conformité est stable (0,34 %) par rapport à 2014 et aux indicateurs obtenus au cours des sept dernières années. Sur les échantillons collectés, cela correspond à 1 404 relevés non conformes parmi 411 677 échantillons ciblés.

Des métaux et des lactones d’acide résorcylique

En 2015, la fréquence globale des échantillons non conformes (0,34 %) était comparable à celle des huit années précédentes (0,25 à 0,37 %). Ils étaient plus nombreux pour les lactones d’acide résorique et les éléments chimiques (cadmium, plomb, le mercure et le cuivre étant les plus fréquemment identifiés). « Les taux de non-conformité pour les lactones d’acide résorcylique et les contaminants tels que les métaux et les mycotoxines (toxines produites par les champignons) se sont avérés plus élevés que pour les autres groupes de substances, mais néanmoins légèrement inférieurs comparés au rapport précédent », précise l’agence. D’autres substances ont également été détectées. Les contrôles révèlent que 0,70 % des échantillons étaient non conformes pour les agents antithyroïdiens et pour le thiouracile, « probablement en raison de régimes alimentaires riches en plantes crucifères »,ajoute-t-elle. Des échantillons contenaient par ailleurs des stéroïdes anabolisants, relevés chez les bovins (0,06 %), les porcs (0,15 %), les moutons et les chèvres (0,50 %), les chevaux (1,41 %) et le gibier d’élevage (2 %).

Baisse de la fréquence des échantillons anticoccidiens

0,36 % des échantillons ont présenté une anomalie à cause de la zéaralanone et de ses dérivés. Des résidus ont été trouvés chez les bovins (0,59 %) et les porcs (0,12 %). Concernant les ß-agonistes, 0,02 % d’échantillons étaient non conformes : bovins (0,02 %), porcs (0,01 %), chevaux (0,35 %). Pour les antibactériens, la proportion est de 0,20 % des échantillons analysés ; plus élevée dans le miel (0,95 %). En ce qui concerne les anticoccidiens, des échantillons non conformes ont été détectés chez de nombreuses espèces : 0,11 % pour les bovins, 1,19 % pour les chevaux, 0,15 % pour les volailles, 0,54 % pour les œufs, 0,36 % pour les lapins et 1,43 % pour le gibier d’élevage. Toutefois, l’agence indique que, depuis 2009, une diminution importante de la fréquence des échantillons anticoccidiens chez les volailles est notée. Pour les autres spécialités vétérinaires, des cas de non-conformité pour les anthelminthiques ont été rapportés chez les bovins (0,09 %), les porcs (0,01 %), les moutons et les chèvres (0,51 %), les chevaux (1,24 %), le gibier d’élevage (0,45 %), dans l’aquaculture (0,17 %) et le lait (0,09 %). S’agissant des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), des cas ont aussi été détectés : 0,22 % chez les bovins, 0,02 % chez les porcs, 0,38 % chez les chevaux, 0,14 % pour le lait et 1,61 % chez le gibier d’élevage.

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