Antibiorésistance : un sujet en voie de structuration - La Semaine Vétérinaire n° 1744 du 14/12/2017
La Semaine Vétérinaire n° 1744 du 14/12/2017

ENQUÊTE

ACTU

Auteur(s) : MICHAELLA IGOHO-MORADEL  

Une enquête récente montre que les Français ne perçoivent pas la problématique de l’antibiorésistance dans sa globalité.

Un Français sur deux connaît mal ou pas du tout la notion d’antibiorésistance », indique le ministère des Solidarités et de la Santé. Il s’agit en tout cas de l’une des conclusions tirées de son enquête Les Français et l’anti biorésistance 1. Les résultats, présentés en novembre dernier à Paris, lors d’un colloque “Une seule santé” sur l’antibiorésistance, montrent que la majorité des Français (87 %) déclare avoir déjà entendu parler de la résistance aux antibiotiques et reconnaît que l’usage excessif de ces derniers chez l’homme y contribue. L’impact de l’antibiorésistance en santé animale et sur l’environnement reste largement méconnu. Les participants à l’enquête (71 %) estiment d’ailleurs que les autorités publiques ne communiquent pas suffisamment sur l’antibiorésistance.

Le vétérinaire, source fiable d’information

Comparativement à la pollution (air, sol, eau), l’alimentation et le terrorisme, la résistance bactérienne n’est pas perçue comme une source de crainte majeure. Mais selon le ministère des Solidarités et de la Santé, le sujet est en voie de structuration dans l’opinion publique. Le vétérinaire a, sur ce point, un rôle à jouer. Il est en effet considéré par 67 % des Français comme une source d’information fiable sur cette problématique. Si les personnes interrogées témoignent d’un haut niveau de connaissance sur les antibiotiques, elles ne perçoivent pas encore la problématique de l’antibiorésistance dans sa globalité. Cela explique notamment leur difficulté à changer leurs habitudes de consommation. Pour une large majorité d’entre elles (78 %), la prescription trop importante d’antibiotiques en médecine humaine est l’une des principales causes de la résistance à ceux-ci. Ensuite, arrivent un usage trop important de ces médicaments dans les élevages (36 %), la diffusion de résidus d’antibiotiques dans l’environnement (16 %), puis un recours excessif à ces substances chez les animaux de compagnie (6 %).

1 bit.ly/2j0vEgR.

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