Pas si facile - La Semaine Vétérinaire n° 1743 du 07/12/2017
La Semaine Vétérinaire n° 1743 du 07/12/2017

ÉDITORIAL

Auteur(s) : CLARISSE BURGER 

Vous êtes les métiers de la vie et un secteur de croissance, mais qui ne doit pas occulter la transition numérique pour ses petites structures », a énoncé Delphine Gény-Stephann, la nouvelle secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, à l’occasion du 25e congrès de l’Union nationale des professions libérales (Unapl), qui s’est tenu le 1er décembre à l’ancienne Bourse de Paris.

Oui d’accord, mais les professionnels libéraux sont “bousculés” et “titillés” de partout. D’abord, par les fournisseurs de plateformes numériques, qui émergent à une vitesse grand V sur la Toile, notamment dans le secteur de la santé, avec (parfois ?) des objectifs plus mercantiles que déontologiques. Comment prendre sa place dans cette cacophonie ? De nouveaux métiers émergeront via Internet, tels le clapotiseur, qui fait baisser la cacophonie informationnelle digitale, le datacorpeur, qui exploite les données corporelles, le donatiste, qui utilise des drones pour faire ses enquêtes, comme le mentionne Anne-Caroline Pacot dans son ouvrage intitulé Les 100 métiers du futur. S’il n’est pas facile pour la profession vétérinaire de dire quels seront ses futurs métiers issus de l’univers digital, elle est pour l’instant attentive à l’avenir de sa réglementation et de la qualité de ses prestations.

Car la Commission européenne aussi bouscule les professionnels libéraux, en continuant sa chasse aux réglementations qui pourraient entraver l’activité économique du marché unique, au détriment des citoyens. Elle a donc demandé à chaque État membre de faire le recensement des professions réglementées et de lever leurs éventuelles restrictions disproportionnées, notamment dans le marché des services. L’Unapl ne voit pas cela d’un bon œil, alors que la France y est favorable. « Le test de proportionnalité de l’exigence d’une règle nous semble un outil adapté pour aboutir à des règlements pertinents », précise la secrétaire d’État. ●

Lire pages 10 et 11.

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