Royaume-Uni : le genre et l’âge du praticien influencent la prise en charge de la douleur - La Semaine Vétérinaire n° 1740 du 16/11/2017
La Semaine Vétérinaire n° 1740 du 16/11/2017

CONFÉRENCE

PRATIQUE MIXTE

Formation

Auteur(s) : STÉPHANIE PADIOLLEAU  

Entre 2008 et 2015, le marché des anti-inflammatoires non stéroïdiens, au Royaume-Uni, a plus que doublé pour les animaux de rente, de 4,74 millions à 10,56 millions de livres1.

Même si la douleur est de mieux en mieux appréhendée en pratique, et que les moyens de lutte se sont développés, de grandes disparités individuelles sont constatées entre vétérinaires.

L’absence de consensus autant sur les scores de douleur attribués à certaines affections et procédures courantes chez les ruminants que sur les protocoles thérapeutiques est soulignée. De plus, l’analgésie est moins fréquemment utilisée chez les veaux que chez les adultes, même dans le cas d’affections ayant un score de douleur identique.

Les vétérinaires sont plus enclins à traiter la douleur lorsqu’ils lui attribuent un score élevé. Une étude2 menée parmi les praticiens ruraux anglais montre également que l’utilisation des anti-inflammatoires est corrélée à l’âge et au genre du praticien. Les femmes et les diplômés après 1990 évaluent la douleur des ruminants à un score plus élevé et sont ainsi plus disposés à la prendre en charge dans leurs protocoles thérapeutiques. Toutefois, les jeunes diplômés tendent à se conformer aux habitudes de leurs collègues plus âgés lorsqu’ils intègrent une entreprise vétérinaire déjà établie, par rapport à une création de clientèle.

1 Jon Huxley, 10e forum d’experts du bien-être animal, organisé par Boehringer Ingelheim à Rome (Italie), les 8 et 9 juin 2017.

2 Remnant J. G. et coll. Clinician attitudes to pain and use of analgesia in cattle : where are we

10 years on ? Vet. Rec. 2017;181(15):400.

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