La Bretagne se mobilise pour éradiquer la BVD - La Semaine Vétérinaire n° 1736 du 11/10/2017
La Semaine Vétérinaire n° 1736 du 11/10/2017

PLAN RÉGIONAL

PRATIQUE MIXTE

Formation

Auteur(s) : LORENZA RICHARD  

Le groupement de défense sanitaire (GDS) Bretagne a présenté, lors du Salon des productions animales-carrefour européen (Space), le 12 septembre dernier à Rennes (Ille-et-Vilaine), son plan d’éradication de la diarrhée virale bovine (BVD), qui vise à obtenir 100 % d’élevages indemnes d’ici 2021. Ce plan, débuté en mai 2017, fait suite au programme de maîtrise collective de la BVD mis en place dès 2000, grâce auquel la Bretagne est passée de 35 % à près de 80 % d’élevages présumés indemnes (statut A) en 2013. « Depuis, la progression est moins rapide, toutefois la région compte 83,1 % d’élevages présumés indemnes en 2017, explique notre confrère Alain Joly, expert BVD de GDS Bretagne. Désormais, GDS Bretagne vise l’éradication totale du virus en 5 ans, par un schéma qui reprend avant l’heure quelques mesures du plan national d’éradication à venir. »

Cinq éléments composent le programme breton : assainir les cheptels suspects et donner un statut à ceux qui n’en ont pas, prévenir les nouvelles contaminations, augmenter la réactivité en améliorant la détection et favoriser la communication avec les vétérinaires.

Le plan d’éradication national proposera deux modalités principales : pour les régions ayant une prévalence élevée ou ne disposant d’aucun programme de maîtrise, un test auriculaire sera systématiquement réalisé chez les veaux à la naissance ; dans les autres régions, ce test sera réalisé dans les élevages suspects, tandis qu’une recherche d’anticorps régulière sera menée sur lait de tank ou sur sérums de prophylaxie dans les autres élevages. « Le succès dépend de l’implication de tous les éleveurs et de tous les acteurs de la filière, dont les vétérinaires », conclut Alain Joly.

Spécificités du plan d’éradication breton

> Assainir la situation dans tous les cheptels suspects. Depuis mai 2017, un plan d’assainissement est engagé pour chaque élevage non négatif après visite d’un conseiller GDS. Dans les élevages séronégatifs, l’accent est mis sur le respect des pratiques de biosécurité. « Un test auriculaire est réalisé chez les veaux nouveau-nés dans les élevages suspects. Un balayage régulier du lait de tank ou des sérums de prophylaxie est effectué dans les autres, ce qui limite les coûts. » Enfin, la vaccination est pratiquée dans les cheptels nouvellement contaminés et dans ceux qui cumulent des facteurs de risque d’apparition de la maladie : ateliers d’engraissement, forte densité animale, nombreux mouvements d’animaux, etc.

> Prévenir les risques de nouvelles contaminations par les mouvements d’animaux. « La Bretagne compte près de 70 % d’animaux garantis non infectés permanents immunotolérants (IPI). Toutefois, certains animaux d’élevages présumés indemnes ne sont pas garantis : notre objectif est de pousser les tests dès 2018, afin de tous les garantir. Nous avons intégré des critères complémentaires au cahier des charges du plan de certification, pour qu’à terme, aucun animal non garanti non IPI ne circule. Ces critères seront développés et transmis au GDS national. »

> Détecter les éventuelles contaminations dans les ateliers sans statut. « Le but est d’attribuer un statut en 2018 à tous les élevages, notamment les petits cheptels, plus difficiles à évaluer, car il s’agit le plus souvent de petits ateliers avec de forts taux de rotation. Nous exigerons également les garanties non IPI de tous les animaux en mouvement de ces élevages. »

> Augmenter la réactivité du suivi BVD des élevages, par une collaboration avec les vétérinaires. « Environ 30 techniciens vont rencontrer tous les vétérinaires (125 cabinets concernés) à partir de novembre 2017, déclare Alain Joly. Il convient de resensibiliser les acteurs aux signes d’appel de la maladie afin de détecter le plus précocement possible une contamination. À ce titre, l’échange d’informations est essentiel. L’objectif est également de faire le point sur les 10 % d’élevages où la situation n’est pas clairement identifiée. La discussion avec le praticien permettra alors de déterminer de façon pratique les actions à mettre en œuvre au cas par cas (vaccination, tests) et à faire face à certaines situations (éleveur récalcitrant, notamment). » Cette rencontre aura lieu au moins une fois par an jusqu’en 2021, et d’autres rendez-vous pourront être fixés si cela est nécessaire.

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