Du sucre avec votre antibiotique ?

Vacances, j’oublie tout ? Ne vous y trompez pas ! Pour la rentrée, une réglementation concoctée aux petits oignons et légèrement copieuse vous accueille à la porte de la clinique. Au menu du jour spécial “réglementation”, pas d’entrée (pour un repas plus rapidement englouti), mais un plat de résistance légèrement sucré. Une belle assiette, faite de pulpe de canne à sucre, comporte le classement du glucose injectable et du glycopyrronium (glycopyrrolate), largement utilisés en médecine vétérinaire, sur la liste I des substances vénéneuses. Pour bien la digérer, mieux vaut procéder par étapes.

D’abord, les solutés de glucose, tous les médicaments concernés, jusqu’ici accessibles sans ordonnance, passent sous prescription vétérinaire obligatoire, même lorsque le produit est utilisé par un vétérinaire. Le praticien devra ainsi remettre une ordonnance au propriétaire de l’animal sur lequel le médicament a été administré. Cela concerne aussi bien les animaux de compagnie que ceux de rente, quand bien même le temps d’attente serait nul. Au menu encore, le glycopyrronium, dont le renouvellement d’ordonnance est désormais interdit, sauf mention contraire inscrite par le vétérinaire prescripteur. Et pour finir le repas sur un nuage de douceur, l’Agence nationale du médicament vétérinaire (ANMV), adossée à l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), a annoncé en exclusivité les excellents résultats du plan ÉcoAntibio 1, qui battent tous les records. Sur la période 2012-2016, le taux d’exposition aux antibiotiques a baissé de 37 %, dépassant largement les objectifs de réduction de - 25 %. La performance a été saluée par la Commission européenne (quand ce sont les vétérinaires qui régalent !).

Et après le café, la digestion reste difficile ? Buvons donc un peu de tisane de fenouil ! ●