Un vent de fronde souffle (encore) chez les pharmaciens !

Un nouveau chapitre s’ouvre dans la (parfois) difficile relation pharmaciens et pharmacie vétérinaire. Cette fois, la grogne est montée du côté de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), qui vient de lancer une pétition pour sauver la pharmacie vétérinaire en officine, qu’elle estime en voie de disparition. En cause, la poursuite, mi-septembre, devant le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), de pharmaciens d’officine pour la délivrance sans ordonnance de spécialités vétérinaires. Malgré la mise à disposition, sur le site internet de l’Ordre des pharmaciens, de plusieurs fiches pratiques, le contenu de la réglementation en vigueur ne semble pas maîtrisé sur le terrain.

Un Grenelle de la pharmacie vétérinaire

Pour Philippe Gaertner, président de la FSPF, il est temps que la profession se mobilise car, « au-delà de cette affaire, c’est le devenir de la pharmacie vétérinaire qui est en jeu ! ». La fédération en appelle d’ailleurs aux ministres de la Santé et de l’Agriculture pour qu’un Grenelle de la pharmacie vétérinaire s’ouvre, afin « de repositionner le pharmacien d’officine dans la dispensation des médicaments vétérinaires ». Il est encore trop tôt pour s’interroger sur le rôle que jouera la profession vétérinaire si cette démarche aboutit.

Un “excès de zèle”

De même, la FSPF dénonce le positionnement du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP), qui s’est porté partie civile dans cette affaire alors même que « les chambres de discipline de l’Ordre national des pharmaciens n’ont infligé, à ce jour, aucune sanction à l’encontre des prévenus ». Dans un communiqué de presse¹, Philippe Gaertner considère qu’il s’agit d’un « excès de zèle » de l’institution ordinale, qui condamne à terme la possibilité pour les pharmaciens de délivrer des médicaments vétérinaires. Le syndicat demande au CNOP de rectifier le tir en l’exhortant tout bonnement à se désister de son action civile.
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¹ bit.ly/2xb04mF.