Le vétérinaire porté par l’e-santé ?

Bonjour, je suis assistant de vétérinaire clinicien, et toi ? », demande l’un. « Eh bien moi, j’aide à la décision thérapeutique. Je peux, par exemple, analyser les informations recueillies par les formulaires d’admission à l’hôpital et proposer aux médecins une liste d’examens supplémentaires », répond l’autre. Vous les avez reconnus ? Le premier est imaginaire, certes. Mais le second est le robot intelligent Watson (du groupe américain IBM) qui “assiste” les cancérologues aux États-Unis. Les avancées en intelligence artificielle et dans l’Internet des objets connectés vont révolutionner le monde scientifique, plus encore la santé humaine et animale. Ces robots intelligents arrivent dans les hôpitaux et seront bientôt dans les structures vétérinaires, dont certaines disposent déjà d’objets connectés.

Dans ce nouvel univers numérique, où évoluent aujourd’hui chercheurs, biostatisticiens, data scientists, ingénieurs, mais aussi d’autres experts plus ou moins neutres, les praticiens en médecine humaine et animale auront tout intérêt à faire respecter l’éthique et la déontologie nécessaires à l’exercice de leurs métiers, lorsqu’il s’agira de collecter et d’interpréter des données numériques médicales. C’est là (aussi), dans cette nouvelle chaîne de connaissances, que le vétérinaire doit prendre sa place. À la question des bonnes pratiques en e-santé s’ajoute, entre autres, celle du vide juridique, par exemple, dans l’exercice de la télémédecine vétérinaire. Le Conseil national de l’Ordre des vétérinaires y travaille déjà. Et du côté de Bruxelles, un nouveau règlement européen devrait voir le jour en 2018, qui encadrera la protection des données numériques, détenues par les entreprises et les administrations. ●

Lire pages 52 à 58 de ce numéro.