Quel intérêt trouvez-vous au regroupement de cliniques ? - La Semaine Vétérinaire n° 1730 du 09/09/2017
La Semaine Vétérinaire n° 1730 du 09/09/2017

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Auteur(s) : FRÉDÉRIC THUAL 

CONSERVER NOTRE PLACE DE RÉFÉRENTS

Landerneau, où nous pratiquons la mixte canine, la rurale et l’équine, a été le site de notre première clinique. Très vite, pour répondre à la croissance des consultations en canine, nous nous sommes installés à Plougastel-Daoulas et à Guipavas, en périphérie de Brest, dans des communes à fort développement. L’idée était d’accompagner l’augmentation des volumes en canine, mais aussi de pouvoir proposer un plateau technique plus performant. L’acquisition de nouveaux matériels a permis à chacun de développer son domaine de prédilection. La croissance de la canine nous a permis d’être moins dépendants des difficultés économiques de la rurale. Cette réorganisation nous a aussi permis d’accroître notre qualité de vie au travail, de mieux maîtriser le temps, d’être mieux équipés et donc plus attractifs aux yeux des jeunes vétos, dont les motivations ne sont plus les mêmes que celles des générations précédentes. C’est d’autant plus important que le recrutement nous semble un point stratégique pour l’avenir de la profession, alors que se dessine l’arrivée de groupes de plus en plus importants. L’image de la clinique vétérinaire traditionnelle, à laquelle je suis attaché, résistera-t-elle longtemps ? Pour conserver notre place de référents en santé animale, il est important de faire évoluer nos structures.

Julien Cavarec

L’ASPECT PATRIMONIAL A ÉTÉ SÉCURISÉ

Nous avons entrepris le regroupement de six structures en 2011. L’opération s’est étalée sur 24 mois avec un objectif : monter un plateau technique de qualité proposant une offre de services pertinente, notamment la prise en charge des urgences avec une présence vétérinaire constante. Pour cela, nous avons fermé quatre sites, acheté un bâtiment de 650 m² et fait évoluer la structure juridique en créant une société d’exercice libéral à responsabilité limitée (SELARL). Au final, chaque associé détient 10 % du capital, afin d’appliquer le principe “un homme, une voix”. Pour les achats, nous avons adhéré à la centrale d’achats de référencement Veto Distribution. Globalement, nous nous sommes répartis les tâches selon nos affinités et nos compétences, et avons mis en œuvre un ensemble de procédures et de protocoles pour faciliter les pratiques et les prises en charge. Les avantages du regroupement ? C’est un investissement facilité, une meilleure répartition de la vie privée et professionnelle, la possibilité de pouvoir développer son activité de prédilection, l’optimisation du matériel, les échanges humains, entre autres. Le seul inconvénient à mes yeux, c’est d’accepter les changements. Savoir que ce que l’on faisait seul doit désormais être planifié. Financièrement, compte tenu des investissements, les gains sont sans doute à plus long terme, mais on parie sur la prise de valeur du fonds de commerce. L’aspect patrimonial a été sécurisé.


1 À Vandœuvre, Nancy (sur deux sites) et Toul.
Gaël Peiffer

LE FARDEAU EST MOINS LOURD À PORTER

En 1981, quelques vétérinaires libéraux pratiquant l’aviaire ont créé le groupement Avimax, avec l’ambition d’une mise en commun de moyens techniques, puis commerciaux. Le groupement s’est ensuite étendu à la porcine et à la bovine en 2008, puis à la canine et à l’équine, avec la création d’une des premières sociétés civiles de moyens (SCM) : Vetanimax était né. Aujourd’hui, nous sommes 21 structures vétérinaires. La diversité des activités a engendré des problèmes de gouvernance motivant un gros travail de restructuration l’an dernier : passage en groupement d’intérêt économique (GIE), rédaction d’un règlement intérieur, instauration d’une vraie gouvernance, création d’un système de commissions (canine, porcine, équine, bovine et aviaire) et de trois pôles transversaux (finance, technique et communication). Plus largement, la structure apporte des conseils pour l’organisation des cliniques, la formation des auxiliaires spécialisés vétérinaires (ASV), le recrutement de stagiaires pour lequel on cherche à mettre en place un système de tutorat, l’édition d’un catalogue produits et services, etc. Commercialement, nous travaillons, historiquement, avec la centrale Alcyon, mais rien n’est figé. Faire partie d’un groupement impose aussi des contraintes. Si le fardeau est moins lourd à porter à plusieurs, il est parfois difficile d’impliquer les adhérents.

Stéphane Girodon
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