36 maladies vectorielles évaluées par l’EFSA

Àla demande de la Commission européenne, le groupe scientifique sur la santé et le bien-être des animaux de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a identifié, priorisé et caractérisé les maladies vectorielles présentant un risque pour l’Union européenne¹. Son travail ne concerne que les affections qui ont des arthropodes pour vecteur biologique (celles dont la transmission est mécanique, comme la besnoitiose, ont été exclues), et s’est focalisé essentiellement sur les maladies exotiques, même si quelques affections présentes dans plusieurs États membres ont été ajoutées, car la réglementation à leur sujet pourrait subir des modifications. 36 maladies, zoonotiques ou non, ont ainsi été identifiées. 33 sont virales, deux parasitaires et une bactérienne.

Une cartographie simplifiée

Ces 36 maladies sont présentées dans des storymaps ² qui proposent un résumé de leurs caractéristiques générales (répartition géographique, vecteur, voies de transmission, traitements), un aperçu de la réglementation dont elles font l’objet, une évaluation des moyens de lutte contre les vecteurs, des méthodes de diagnostic et du risque qu’elles constituent. Ce dernier point est présenté sous forme cartographique avec le nombre moyen annuel d’entrées de l’agent pathogène, le niveau de transmission, et sa probabilité de persistance. Un indicateur particulier a été défini : le taux moyen d’introduction, qui est une combinaison des autres facteurs. Lorsqu’il est élevé, supérieur à 0,001 introduction par an, d’autres éléments ont été évalués : la diffusion possible sur une année après introduction, la probabilité de persistance durant l’hiver et l’impact de la maladie (sur la santé animale, la santé publique et les pertes économiques). Cela a concerné huit agents pathogènes : les virus de la fièvre catarrhale ovine et de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo, les virus du Nil occidental, de Schmallenberg, Highlands J et Bunyamwera, Leishmania infantum et Hepatozoon canis. Le modèle développé par l’EFSA peut être utilisé à des niveaux géographiques plus fins, par pays ou régions à l’intérieur d’un pays. Les résultats des évaluations sont présentés sous forme de cartographie, chaque pays ou zone européenne étant coloré en fonction du niveau de risque évalué, de vert foncé (très bas) à rouge sombre (très élevé).
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¹ bit.ly/2rPcJLJ.

² arcg.is/2quPdDL.