Véto, ça mènerait à tout ?

A-t-on encore oublié de se soucier des jeunes… qui tentent tant bien que mal de se frayer un chemin dans un marché en pleine mutation ? Mais de qui parle-t-on au juste ? Eh bien, des jeunes diplômés vétérinaires non inscrits à l’Ordre, des déçus par la médecine vétérinaire, des inquiets de la pratique libérale et des responsabilités qui leur incombent, des soucieux de l’équilibre vie professionnelle-vie privée, des diplômés expatriés qui se lancent dans un 3^e cycle, de ceux qui n’exercent plus en clientèle, de ceux qui veulent progresser “autrement”, de ceux qui ne voient pas d’évolution de carrière. C’est un peu tous ceux-là à la fois.

Il ne faut pas s’en cacher, le taux d’évaporation à la sortie des écoles nationales vétérinaires interpelle sérieusement la profession. Selon les récentes statistiques de l’Ordre, un quart des promotions 2014 n’exercerait pas la médecine et la chirurgie des animaux. Des groupes de réflexion ont été créés pour déceler les réelles attentes de ces jeunes diplômés. Faut-il alors abandonner l’idée qu’ils iront directement en clientèle, avec une carrière toute tracée, comme leurs aînés, sans broncher, sans se doter d’une spécialisation ou d’un autre master de gestion les rendant plus “bankable” ? Et plutôt compter à l’avenir sur ces nouveaux profils atypiques qui se font jour ? Un nouvel élan est d’ailleurs insufflé par la profession, l’Ordre, les écoles et des associations. À suivre. ●

Lire pages 36 à 41 de ce numéro.