Réduire le risque d’hypocalcémie chez la vache laitière - La Semaine Vétérinaire n° 1720 du 20/05/2017
La Semaine Vétérinaire n° 1720 du 20/05/2017

VACHE LAITIÈRE

PRATIQUE MIXTE

L'ACTU

Auteur(s) : STÉPHANIE PADIOLLEAU 

Ce printemps, un road show sur la prévention de l’hypocalcémie était proposé par Vétalis Technologies aux praticiens laitiers.

Vétalis Technologies avait invité Guillaume Belbis (ENVA) et Michel Vagneur, vétérinaire dans le Jura, afin de présenter l’importance de prévenir l’hypocalcémie post-partum chez la vache, au cours du road show breton organisé début mai. Le laboratoire propose en effet son bolus Electropidolate® Max, composé de pidolate de calcium, qui permet de réduire la chute de calcémie péripartum s’il est administré aux vaches (> 400 kg) dès les premiers signes de vêlage. L’apport de calcium, dont l’absorption intestinale est favorisée par le pidolate, permet d’améliorer l’état général des vaches au moment du vêlage, avec un effet bénéfique sur la production laitière.

Jusqu’à 50 % des vaches d’un troupeau

Aux États-Unis, la fréquence des hypocalcémies cliniques a diminué grâce à la prévention, mais sans effet sur la forme subclinique. Michel Vagneur rappelle que l’hypocalcémie est corrélée positivement à tous les troubles courants du péripartum : dystocies, métrites, mammites, déficits énergétiques et immunitaires, cétose, infécondité, etc. Il insiste également sur l’importance de séparer les vaches taries de leurs congénères en lactation, leur ingestion se réduisant drastiquement à l’approche du vêlage (de 15 à 9 kg de matière sèche pour une vache de 750 kg de poids vif, et de 11 à 7 kg pour les génisses), et sur celle, moins souvent évoquée, de la taille du cornadis : plus il y a de place disponible, meilleure sera l’ingestion des vaches ! Guillaume Belbis explique qu’on parle d’hypocalcémie subclinique lorsque la calcémie est comprise entre 55 et 80 à 85 mg/l, les signes cliniques apparaissant généralement pour une calcémie inférieure à 50 mg/l. L’hypocalcémie subclinique concerne 25 à 50 % des vaches dans les 48 premières heures après le vêlage, alors que la forme clinique ne se rencontre que pour 5 à 8 % des animaux. La gestion de l’alimentation en fin de tarissement est primordiale, pour éviter des apports inadaptés en minéraux, de même que pendant toute la durée de la période sèche (éviter un engraissement excessif). Selon lui, « l’impact des affections péripartum à l’échelle du troupeau dépend de la prévalence de l’hypocalcémie ». Le diagnostic est toutefois délicat en clientèle, car il conviendrait d’effectuer un dosage individuel du calcium dans les premières 24 heures après le vêlage (jusqu’à 72 heures selon les études).

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