Efficacité alimentaire et émission de méthane entérique chez les génisses charolaises - La Semaine Vétérinaire n° 1717 du 29/04/2017
La Semaine Vétérinaire n° 1717 du 29/04/2017

CONFÉRENCE

PRATIQUE MIXTE

Formation

Auteur(s) : LORENZA RICHARD 

Les génisses les plus efficientes à utiliser une ration de fourrage pour assurer leur croissance émettraient davantage de méthane entérique que celles de moindre efficacité alimentaire, contrairement à ce qui peut être évoqué dans la littérature. Ces résultats sont ceux d’une étude menée durant 8 semaines sur le domaine de la Sapinière à Osmoy (Cher), sur 153 génisses charolaises de 22 mois. Alors qu’il est connu que les rations à fortes teneurs cellulosiques sont à l’origine des émissions de méthane les plus élevées, cette étude a été menée avec un fourrage grossier dont l’utilisation est encouragée pour favoriser la durabilité de la production de la viande bovine.

La consommation moyenne quotidienne des génisses était de 7,8 kg de matière sèche, dont 7,3 kg d’ensilage et 0,5 kg d’aliment condensé. Leur gain moyen quotidien (GMQ) fut de 970 g/jour. Une corrélation positive a été mise en évidence entre les trois variables de base de l’efficience alimentaire de cette étude (l’ingestion, le GMQ et le poids) et l’émission de méthane entérique quotidienne moyenne. Cela indique que les génisses ayant les vitesses de croissance les plus élevées émettent le plus de méthane. Il apparaît, avec une telle ration, que celles qui nécessitent moins d’aliments pour réaliser leur croissance sont celles qui émettent le plus de méthane entérique à même ingestion.

Une relation à déterminer

Le potentiel d’émission de méthane par rapport à l’ingestion est toutefois très variable d’un animal à l’autre. Il conviendrait d’étudier les relations entre l’efficience alimentaire et la digestion (volume du rumen, vitesse de transit, etc.) pour déterminer les raisons pour lesquelles les animaux les plus efficients à transformer des rations à fortes teneurs cellulosiques émettent le plus de méthane. Cet élément pourrait en effet être pris en compte pour l’amélioration génétique dans un but de durabilité des troupeaux allaitants, combinant une meilleure utilisation des fourrages grossiers et une limitation des émissions de méthane.

Gilles Renand UMR 1313 Gabi, Inra de Jouy-en-Josas (Yvelines). Article rédigé d’après une présentation faite lors des journées 3R à Paris, les 7 et 8 décembre 2016.

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