Le vétérinaire dans la peau du chat - La Semaine Vétérinaire n° 1713 du 01/04/2017
La Semaine Vétérinaire n° 1713 du 01/04/2017

SYMPOSIUM ROYAL CANIN

PRATIQUE CANINE

L'ACTU

Auteur(s) : TANIT HALFON  

Un congrès de deux jours à Montpellier (Hérault) a été l’occasion pour les vétérinaires participants de mieux appréhender les enjeux qui découlent de l’intérêt croissant porté par nos sociétés sur le chat domestique.

Des vétérinaires d’une soixantaine de pays se sont retrouvés à Montpellier (Hérault), les 21 et 22 mars, à l’occasion du symposium annuel de Royal Canin. On y célébrait le chat, présent aujourd’hui dans un nombre croissant de foyers français1, mais pourtant bien moins médicalisé que le chien2. Ce phénomène, qui dépasse largement nos frontières, laisse entrevoir, à condition que l’on s’y intéresse, un fort potentiel de développement pour les vétérinaires. Royal Canin l’a bien compris et invite ces derniers à en faire de même. À cet égard, des praticiens du monde entier ont été conviés à assister à de nombreuses conférences et ateliers dédiés à la médecine féline et au management. Dans son discours d’ouverture, Loïc Moutault, président de Royal Canin, se place aux côtés du vétérinaire pour contribuer à l’amélioration de la médicalisation du chat et de sa qualité de vie, mais aussi au développement de l’entreprise vétérinaire.

Une fabrication contrôlée

Le séminaire débute du côté de Royal Canin, par la visite de son siège à Aimargues (Gard). On y découvre par petits groupes les coulisses de la fabrication des croquettes, de la matière première au produit fini. La visite, bien encadrée par un guide, laisse entrevoir pléthore d’appareils sophistiqués, de procédures informatisées, de contrôles de qualité… à des fins de sécurité alimentaire et de qualité nutritionnelle. Elle se clôture par la pension canine et féline du groupe, qui accueille une centaine de chiens (40 races) et de chats (20 races), permettant ainsi aux scientifiques de l’entreprise de tester la digestibilité et l’appétence des aliments fabriqués.

Adapter sa pratique au félin

Autre ambiance au Palais des congrès de Montpellier pour la suite des événements, où il est question pour le vétérinaire de (re)devenir l’ami du chat. La plupart des interventions amènent ainsi le praticien à réfléchir sur sa pratique, qui ne se marie pas toujours bien avec le comportement naturel du félin. Sarah Heath, vétérinaire spécialiste du comportement des animaux de compagnie (diplomate ECAWBM-CA3), insiste, par exemple, sur l’importance de faire une pause en consultation, dès lors que le chat montre des signes d’agitation. Son besoin de contrôle de l’environnement, comme le rappelle aussi Margie Scherk, vétérinaire spécialiste du chat (diplomate ABVP4), doit inciter le praticien à minimiser les manipulations et à prendre son temps. Il convient, en fait, de se mettre, le plus possible, dans la peau du félin… sans oublier pour autant son propriétaire. Le vétérinaire se voit ainsi prodiguer de nombreux conseils, très pratiques, pour augmenter l’attractivité de sa clinique. En maîtrisant les codes propres aux propriétaires de chat, il peut facilement rendre sa structure virtuelle (site internet, Facebook, etc.) comme réelle, “cat friendly”. D’ailleurs, Royal Canin lui montre l’exemple en exposant des aménagements possibles (zone d’attente réservée aux chats, bureau d’accueil conçu pour pouvoir déposer une caisse de transport, notamment), qui rassureront l’humain tout en apaisant l’animal.

Le chat et son propriétaire, invités d’honneur du séminaire, s’imaginent-ils autant scrutés à la loupe ? Il est à espérer que la compréhension des raisons de la sous-médicalisation féline contribuera à faire encore progresser la santé du chat domestique.

1 12,7 millions de chats en 2014 (28 % des foyers avec au moins un chat) contre 11,4 millions en 2012. 7,3 millions de chiens en 2014 (20,2 % des foyers avec au moins un chien).

Enquête de Facco (Chambre syndicale des fabricants d’aliments préparés pour chiens, chats, oiseaux et autres animaux) et Kantar TNS, réalisée sur un échantillon de 14 000 foyers français.

2 Valérie Charasse. « Évolution de la place du chat au sein du foyer : impact sur son niveau de médicalisation ». Thèse de médecine vétérinaire, VetAgro Sup. 2015.

3 European College of Animal Welfare and Behavioural Medicine-Companion Animals.

4 American Board of Veterinary Practitioners, Feline Practice.

Formations e-Learning

Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »

En savoir plus

Boutique

L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire

Agenda des formations

Calendrier des formations pour les vétérinaires et auxiliaires vétérinaires

Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.

En savoir plus


Inscrivez-vous gratuitement à nos Newsletters

Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.

Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire

Retrouvez-nous sur
Abonné à La Semaine Vétérinaire, retrouvez
votre revue dans l'application Le Point Vétérinaire.fr