L’épizootie touche à sa fin, mais la réflexion se poursuit pour soutenir la filière - La Semaine Vétérinaire n° 1712 du 25/03/2017
La Semaine Vétérinaire n° 1712 du 25/03/2017

INFLUENZA AVIAIRE

PRATIQUE MIXTE

L'ACTU

Auteur(s) : STÉPHANIE PADIOLLEAU  

Le ministre de l’Agriculture a présenté un bilan de la gestion de l’influenza aviaire en conférence de presse, le 20 mars dernier.

Stéphane Le Foll constate la diminution du nombre de suspicions de foyers d’influenza aviaire ces derniers jours. « Je serai prudent, mais tout laisse à penser que nous arrivons au bout de cette épizootie », a déclaré le ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt au cours d’une conférence de presse, lundi 20 mars 2017. Il évoque une stratégie de gestion « douloureuse » (1,7 million de volailles abattues dans les foyers et 2,3 millions de canards éliminés préventivement), dans laquelle les recommandations de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) ont été « appliquées de façon stricte » pour faire face à un virus agressif, très contagieux, et dont la durée d’incubation est courte.

Il a particulièrement insisté sur trois points : la reprise d’activité dans les zones réglementées, les projets pour la filière de production des palmipèdes à foie gras et les indemnisations. Le 20 mars, 465 foyers étaient comptabilisés en élevages.

Repeuplement dans les zones stabilisées

La France demeure en zone à risque élevé en attendant un avis de l’Anses, mais des dérogations sont accordées au cas par cas, à l’exception bien sûr des zones réglementées. Dans celles-ci, les exploitations de gallinacés peuvent être repeuplées si elles se trouvent dans un secteur stabilisé depuis au moins trois semaines et qu’elles peuvent maintenir les animaux en bâtiment durant les quatre semaines suivant leur entrée dans l’exploitation, après un examen sanitaire, et sous réserve que la livraison soit menée de l’extérieur vers l’intérieur de la zone réglementée.

Pour les palmipèdes, deux secteurs ont été définis : l’un très atteint, qui comprend les Landes, les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées, une partie du Gers et la Haute-Garonne, et l’autre moins atteint (Aveyron, Deux-Sèvres, Tarn, Tarn-et-Garonne et la partie est du Gers). Les remises en place sont possibles après la levée des zones de surveillance dans le second secteur, sous réserve que les parcours destinés aux productions de plein air soient assainis et les effectifs déclarés. Dans le premier, par contre, le repeuplement des exploitations de palmipèdes ne sera possible qu’après un vide sanitaire et la parution d’un arrêté ministériel, lorsque la zone sera stabilisée, ce qui n’est pas encore le cas car de nouveaux foyers continuent d’y être détectés, en particulier dans les Pyrénées-Atlantiques. Toutefois, si l’évolution est favorable, le grand secteur le plus atteint devrait pouvoir être repeuplé à partir de fin mai 2017.

Une filière en réflexion

En ce qui concerne les indemnisations des éleveurs et de l’ensemble de la filière, le ministre souligne que la gestion financière des crises d’influenza aviaire obéit à des règles européennes. L’État anticipe sur le versement des fonds européens qui ne sont débloqués qu’après le constat des pertes, comme cela a été le cas lors de la première épizootie en 2015-2016. Pour la seconde épizootie, les premières avances relatives aux abattages dans les foyers sont versées depuis début février, celles liées aux abattages préventifs depuis mi-mars et celles associées aux pertes de productions à partir de fin avril.

Stéphane Le Foll a redit son attachement à la production de foie gras, et à la production de plein air. Il a lancé une série de réunions de réflexion qui devraient aboutir à la signature, le 13 avril prochain, d’un pacte entre les différents acteurs de la filière, permettant d’assurer la pérennité de celle-ci, avec des objectifs à moyen et long terme. Plusieurs thèmes seront abordés : l’alerte et la réactivité, afin de gagner du temps en cas de suspicions pour diminuer le risque de diffusion de la maladie ; la biosécurité dans les transports ; une réorganisation de la production visant à limiter les déplacements d’animaux. Enfin, pour les périodes à risque pendant les migrations, la mise en place de mesures préventives sera envisagée, telles que des mesures de claustration, de protection des zones d’abreuvement et d’alimentation ou l’utilisation de filets, dont l’application dépendra d’une analyse fine de leur efficacité.

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