Un guide sur les risques de blessures en pratique équine

L’idée du guide édité en ce début d’année a germé à la suite d’un rapport réalisé en 2013 à la demande de la British Equine Veterinary Association (Beva), qui mettait en exergue l’exposition des praticiens équins aux accidents. Les objectifs de ce nouveau fascicule sont donc d’apporter des recommandations à ceux qui manipulent les chevaux sur la façon de sécuriser les interventions.

Observer, recenser et mettre en place des procédures

Sur une vie professionnelle de 30 ans, un vétérinaire équin est victime de sept à huit blessures, explique la Beva. 23 % d’entre elles nécessitent un traitement hospitalier et 44 % se traduisent par un arrêt de travail.

Le guide invite ainsi les praticiens à identifier ces dangers, à décider qui doit être protégé et comment, à évaluer les risques et à prendre des actions pour les réduire ou les contrôler. Il recommande d’enregistrer ces découvertes, de revoir les méthodologies mises en œuvre et de les modifier si besoin.

Parmi les dangers, le guide identifie, entre autres, les coups, les morsures, les chutes, le cheval qui s’échappe, les écrasements, les coups de tête, les zoonoses et les agents infectieux.

Les praticiens doivent s’assurer que les personnes qui tiennent et manipulent les chevaux sont compétentes. Cela concerne aussi bien les clients que l’équipe de la clinique. Tous les employés méritent d’être entraînés à la tenue correcte d’un cheval. Il est également important de s’assurer que l’environnement dans lequel ils effectuent une tâche est approprié.

Des conseils pratiques

La longe d’un cheval jeune ou non expérimenté doit seulement être effectuée dans une zone adaptée et par une personne autorisée. Le guide recommande le port de gants et d’un casque lors de la longe.

Il convient également de questionner le détenteur sur son cheval. En cas de vice ou de problème de comportement d’un animal gardé à la clinique, l’accès à celui-ci sera limité à un personnel expérimenté et un signe visible devra alerter du danger potentiel.

Les accessoires pour se prémunir des risques vont des gants, des protections des yeux (pour l’utilisation de certains produits ou les procédures de dentisterie, par exemple), à des protections pour les pieds, des masques, des vêtements réfléchissants si le cheval doit être observé sur une route.

Les bijoux (bagues, boucles d’oreille, broches, etc.) sont déconseillés lorsque le personnel travaille au contact des chevaux. Les cheveux longs méritent d’être accrochés. Les objets tranchants ou couteaux doivent être couverts.

Le guide précise les tâches à haut risque et présente des exemples de mesures de contrôle : consultation, procédure chirurgicale mineure, injection intra-articulaire, bloc nerveux distal, acte en reproduction équine, castration debout, palpation transrectale, endoscopie, intubation naso-gastrique, dentisterie, radiographie lors de boiterie, euthanasie, etc.

Il fournit également des modèles de fiches à remplir pour entrer dans une démarche de procédures à mettre en place, sur la base d’évaluations : personnes à risque, pire scénario en fonction de l’acte effectué, mesures existantes et à instaurer, notamment.
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