Le medical training

Notre confrère Norin Chai, responsable vétérinaire et capacitaire de la Ménagerie du Jardin des Plantes à Paris, utilise la méthode du medical training avec les espèces sauvages afin de faciliter les soins vétérinaires. Il s’agit d’un travail de longue haleine, qui nécessite plusieurs mois d’un apprentissage régulier.

Considérant la sécurité du praticien en clinique vétérinaire comme une problématique majeure et l’approche de l’animal comme essentielle, l’Association de protection vétérinaire (APV) a, le 5 mars dernier, organisé une journée à la Ménagerie du Jardin des Plantes sur cette thématique.

Si cette méthode est appliquée depuis plusieurs années dans les zoos, la démarche est plus restreinte en clinique vétérinaire. Les premières consultations et les puppy schools ¹, entre autres, sont cependant autant de démarches qui permettent au vétérinaire d’appréhender l’animal et de donner des conseils utiles au propriétaire, mais aussi d’entrer en interaction avec l’animal dans une démarche de soins.

« Nous organisons des puppy schools au sein de notre structure, explique Christelle Waysbort, trésorière de l’APV. Les jeunes chiots appréhendent ainsi la clinique lors d’échanges positifs. Une démarche de récompense est également instaurée lors de la consultation. L’approche est un peu différente avec les chats, où nous nous attachons davantage à travailler sur un environnement serein et apaisant. »

À la Ménagerie, le medical training est donc quotidien. Sur les orangs-outans, il permet par exemple de simuler des actes de soins (injection, soins locaux, etc.) à l’aide d’une récompense alimentaire et du clicker. Des échographies cardiaques ont ainsi pu être réalisées.

De même, l’exemple sur le tapir malais (photo) montre qu’un simple brossage à l’aide d’un balai peut mener l’animal à un état de somnolence.
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¹ Écoles de chiots.

Voir aussi La Semaine Vétérinaire n° 1710 du 10/3/2017, page 14, et deux vidéos présentant le medical training sur bit.ly/2mmAFRz.