Volaille et compagnie

Pour cause de grippe aviaire, le 54^e Salon international de l’agriculture de Paris, qui s’achève ce 5 mars, n’aura pas connu son habituel charivari de cocoricos. Parmi les distinctions avicoles du Salon, le prix du Président de la République qui, cette année électorale, devait se jouer dans la catégorie “pigeons”, aura finalement dû se reporter sur celle des lapins. Si l’exhibition parisienne annuelle d’animaux de basse-cour relève d’éleveurs naisseurs amateurs, nous devons également être reconnaissants à ces passionnés d’avoir sauvé de nombreuses races de production et d’ornement d’un abandon auquel les vouait, depuis l’après-guerre, la concentration de l’élevage industriel sur quelques souches productives. Grâce à cette belle persévérance, on observe depuis une dizaine d’années un regain d’intérêt pour la basse-cour. En témoignent les publications qui lui sont régulièrement consacrées. Destiné aux novices comme aux amateurs et outre les conseils éclairés d’un expert sur tous ces petits élevages : coqs et poules, oies, canards, dindons, pintades, cailles, pigeons et lapins, ce beau livre présente l’essentiel des races à connaître, populaires ou singulières (comme le coq indonésien ketawa, « qui rit comme un homme » , ou les pigeons acrobates). À la parfaite synthèse des caractéristiques de chaque race – une centaine au total, dont la moitié de gallinacées – répond une superbe illustration en pleine page de Yann le Bris, à qui l’on doit déjà celles de Tous les chevaux du monde ¹.
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¹ Chez le même éditeur. Voir La Semaine Vétérinaire n° 1605 du 14/11/2014, page 68.

La Basse-cour idéale de Jean-Claude Périquet, illustrations de Yann Le Bris, Delachaux & Niestlé, 192 x 225 cm, 240 pages, 25 €.