Un nouveau type de consultation : les visites de “ pré-achat ”

Le People’s Dispensary for Sick Animals (PDSA), association caritative britannique, a mis en place en 2016 une campagne encourageant les vétérinaires à développer une consultation pour conseiller les futurs propriétaires quant au choix de leur animal de compagnie, avant même l’acquisition de celui-ci. Elle s’appuie sur une étude¹ réalisée sur une base de 4 250 animaux, qui montre l’inadéquation fréquente entre le choix de l’animal et son environnement futur, et ce en partie à cause du manque d’information des maîtres. Cette étude a en effet montré les faits suivants : 24 % des futurs propriétaires n’effectuent aucune recherche avant de choisir leur animal (parmi eux, de nombreux achats impulsifs), 65 % ignorent les besoins essentiels de l’animal qu’ils ont choisi, 98 % sous-estiment largement le budget qu’ils devront allouer à leur compagnon (12 % des personnes interrogées estiment le coût global d’un animal, pendant toute sa vie, à moins de 500
!). Seulement 5 % demandent l’avis d’un vétérinaire avant d’adopter ce compagnon. Cette étude souligne également que de nombreuses personnes achètent leurs animaux dans des endroits peu recommandables (animaux importés illégalement depuis l’étranger, annonces en ligne).

Impliquer les vétérinaires dans le choix du bon animal

D’où l’idée de développer et de promouvoir une consultation “pré-acquisition” pour conseiller les futurs propriétaires. L’objectif n’est pas de leur délivrer ou non une autorisation, mais bien de les informer sur divers points afin que leur décision soit la plus raisonnable possible (« Le bon animal dans la bonne maison ») et que les personnes soient conscientes de l’impact que ce nouveau compagnon aura sur leur vie. La PDSA a développé un support de formation pour les vétérinaires², et propose d’aborder différents points. Tout d’abord, demander aux clients quelles raisons motivent l’envie d’un animal domestique, de telle espèce et de telle race, et quelles sont leurs connaissances sur cette espèce ou race. Leur demander aussi s’ils ont déjà vécu avec un animal auparavant. Ensuite, aborder chacun des cinq besoins fondamentaux, définis au Royaume-Uni par une loi créée en 2006 pour défendre les droits des animaux : un environnement adapté (l’animal aura-t-il assez d’espace, l’habitat est-il compatible avec sa présence), une alimentation appropriée, la possibilité d’exprimer ses comportements naturels (ainsi que les questions d’éducation), une compagnie adaptée (temps à accorder à l’animal, présence d’autres animaux) et une santé préservée (mesures préventives, soins vétérinaires, problèmes fréquents liés à une race donnée).

Parler argent

Il est important d’informer les futurs propriétaires sur les coûts liés à la possession d’un animal de compagnie tout au long de sa vie : alimentation, antiparasitaires, vaccinations, stérilisation, jouets, identification, frais vétérinaires, ainsi que sur la possibilité de souscrire une assurance santé. À titre d’exemple, le coût d’un chien pour une vie entière est estimé entre 21 000 et 33 000
(en fonction de sa taille, notamment). Pour un chat, l’estimation est de 17 000 à 24 000
. Enfin, l’origine de l’animal de compagnie et son âge lors de l’adoption sont des points à souligner.
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¹ PDSA Animal Wellbeing Report 2016, consultable en ligne sur bit.ly/1rpLClW.

² pdsa.org.uk/whichpet.