Résistances aux antibiotiques chez les volailles en 2015 - La Semaine Vétérinaire n° 1705 du 03/02/2017
La Semaine Vétérinaire n° 1705 du 03/02/2017

ANALYSE

PRATIQUE MIXTE

Formation

Auteur(s) : STÉPHANIE PADIOLLEAU 

Les volailles totalisent 31,9 % des antibiogrammes transmis au Réseau d’épidémiosurveillance de l’antibiorésistance des bactéries pathogènes animales (Résapath) en 2015, soit 13 190 sur 41 298. 95 % sont demandés pour des affections des poules et des poulets (7 793 antibiogrammes), des dindes (3 105), des canards (1 601). La liste comprend également les pintades (281), et apparaissent plus rarement autruches (12), perdrix (43), cailles (47), faisans (53), pigeons (73), oies (78). L’espèce n’a pas été précisée pour 104 antibiogrammes. Trois laboratoires ont fourni 70 % des examens.

Bactéries : E. coli domine

Chez les volailles, toutes espèces confondues, plus de trois antibiogrammes sur quatre concernent Escherichia coli(76,25 %, soit 10 057). 82,1 % des antibiogrammes pour des affections des poules et des poulets concernent E. coli, 6 % Staphylococcus aureus et 5 % Enterococcus cecorum. Chez les dindes, la sensibilité d’E. coli est recherchée dans 72,8 % des antibiogrammes et celle d’Ornithobacterium rhinotracheale dans 21 %. E. coli est également majoritaire chez les canards (58,5 %), suivi par Riemerella anatipestifer (20,5 %) et Pasteurella multocida (7 %). 299 souches de Staphylococcus aureus provenant de poules et de poulets ont été testées vis-à-vis de la céfoxitine (indicatrice de résistance à la méticilline), 11 % se sont révélées non sensibles.

Diminution des résistances aux antibiotiques critiques

La résistance d’E. coli aux céphalosporines de 3e et 4e générations continue de diminuer chez les volailles. Chez les poules et les poulets, le taux de résistance au ceftiofur constaté en 2015 s’inscrit dans la continuité d’une tendance forte à la baisse depuis 2010 (figure 1). Chez la dinde, le taux est constant, autour de 1 %.

Les volailles montrent également un des taux les plus faibles de résistance aux fluoroquinolones chez E. coli, de 5 à 7 %, mais une légère tendance à la hausse est toutefois notée.

Une augmentation nette de la proportion de souches E. coli sensibles à la colistine est observée : elle est passée, chez les dindes, de 40-50 % jusqu’en 2005 à plus de 85 % en 2015 et, chez les poulets, elle a augmenté régulièrement pour dépasser 90 % depuis 2014.

Chez les poules et les poulets, une baisse de la sensibilité d’E. coli est notée entre 2014 et 2015 pour toutes les familles d’antibiotiques non critiques, à l’exception de la tétracycline pour laquelle la sensibilité est stable depuis 2014 (45 %). La tendance à la hausse de la résistance à la gentamicine est significative depuis 2010, tout en demeurant inférieure à 10 %. La fréquence des souches résistantes aux quinolones est, en 2015, parmi les plus élevées de la période 2006-2015.

45 à 65 % des souches d’E. coli sont sensibles à l’amoxicilline chez les canards, les dindes et les poules et poulets. Chez les dindes, une augmentation de la fréquence des résistances aux antibiotiques non critiques est également observée entre 2014 et 2015, mais elle est moins marquée que dans les autres filières.

La multirésistance en baisse

La proportion de souches d’E. coli multirésistantes diminue pour les poules, les poulets et les dindes, et figure parmi les plus faibles constatées en 2015 (figure 2). Entre 2011 et 2015, la proportion de souches sensibles a doublé pour ces espèces.

Chez les poules et les poulets, 89 % des souches d’E. coli résistantes au ceftiofur le sont aussi à la tétracycline (45 % pour l’ensemble des souches) et seulement 2 % aux fluoroquinolones (5 % dans l’ensemble des souches).

Source : Résapath, bilan 2015 publié en novembre 2016.

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