Les grandes lignes de la gestion des foyers d’influenza aviaire hautement pathogène

La gestion des foyers d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) est régie par un ensemble de textes réglementaires, et actualisée selon l’épidémiologie et le résultat des mesures appliquées. Dans le cas de l’épizootie H5N8 en cours, l’ensemble du territoire a été placé en « risque élevé » depuis début décembre 2016, et les dispositions prévues au sens de l’arrêté du 16 mars 2016 sont appliquées.

Le principe est commun à toute épizootie d’une maladie réglementée : il s’agit d’isoler le foyer pour éviter la diffusion à d’autres exploitations. La direction départementale (de la cohésion sociale et) de la protection des populations (DD[CS]PP) est prévenue en cas de suspicion, l’élevage placé sous arrêté préfectoral de mise sous surveillance (APMS), puis sous arrêté portant déclaration d’infection (APDI) en cas de confirmation. Les volailles présentes dans le foyer sont abattues, et les exploitations ne pourront être repeuplées qu’avec accord préfectoral après un nettoyage, une désinfection et une période de vide sanitaire. Des zones réglementées sont instaurées, dans lesquelles des mesures sont appliquées parmi un ensemble déterminé dans l’arrêté ministériel du 18 janvier 2008, celui du 4 janvier 2017 et l’instruction technique DGAL/SDSPA/2017-51 du 12 janvier 2017. Ces mesures vont intéresser en priorité les élevages commerciaux, mais peuvent s’étendre aux basses-cours et aux oiseaux d’ornements : c’est le cas de certaines mesures de biosécurité (oiseaux tenus à l’écart des contacts avec l’avifaune sauvage) et du recensement en zone de protection (ZP) ou en zone de contrôle temporaire (ZCT). La réglementation prévoit également un certain nombre de situations pouvant faire l’objet de dérogations, qui sont accordées selon le type d’exploitations, les espèces présentes, la situation épidémiologique et les caractéristiques de la souche d’influenza incriminée. Les mesures sont déterminées par les préfets en accord avec la Direction générale de l’alimentation (DGAL), et sont plus contraignantes en ZCT et/ou ZP qu’en zone de surveillance (ZS). Elles visent en priorité les palmipèdes, plus sensibles que les gallinacés, mais leur application selon l’espèce est adaptée à la souche en cause. Certaines peuvent également concerner les porcs, afin d’évaluer le risque de transmission interespèces.
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Sources : arrêtés ministériels des 18 janvier 2008 (bit.ly/2k2e3az), 16 mars 2016 (bit.ly/2ksiasW), 4 janvier 2017 (bit.ly/2krJkEe) et 8 février 2016 (bit.ly/2j40ebX), instruction technique du 12 janvier 2017 (bit.ly/2k2qfYJ).