Modèle économique des stratégies de traitement de la gale des moutons

La mauvaise volonté des éleveurs à appliquer des mesures de prévention est citée comme la principale cause d’augmentation de l’incidence de la gale des ovins au Royaume-Uni. En 1988, moins de 40 foyers annuels étaient enregistrés, mais, à partir de 1992, cette affection est sortie des programmes de lutte obligatoire et la prévalence a augmenté pour atteindre 5,2 % des élevages de plaine (de 3,3 % dans le centre de l’Angleterre à 6, 4 % au Sud-Ouest) et 13,9 % en zone de semi-montagne ou de montagne (7,1 % en Écosse, 14,1 % dans le nord de l’Angleterre et 20,5 % au pays de Galles).

Un modèle est conçu afin d’étudier les coûts des traitements curatifs et prophylactiques de la gale, en tenant compte des facteurs de risques pour un élevage d’avoir des animaux infestés par la gale psoroptique, et en particulier du comportement des éleveurs voisins (s’il y a des animaux atteints, s’ils appliquent une prévention ou pas) et de l’existence de pâtures partagées. Pour les auteurs, des programmes de prévention mutualisés avec une coopération entre éleveurs ne se justifieraient sur le plan économique que lorsque la prévalence est plus élevée que celle observée au niveau national. Une volonté politique de réduction de la prévalence devrait s’accompagner de moyens d’incitation, tels qu’un financement des traitements ou des pénalités en cas de non-application.
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Nixon E. J., Vineer H. R. et Wall R. Treatment strategies for sheep scab : an economic model of farmer behaviour. Prev. Med. Vet. 2017;137:43-51.