Courrier - La Semaine Vétérinaire n° 1701 du 08/01/2017
La Semaine Vétérinaire n° 1701 du 08/01/2017

@... VOUS !

Auteur(s) : PHILIPPE NICOLLET 

À la suite de la parution d’un dossier sur la biologie vétérinaire, dans La Semaine Vétérinaire n° 1697 du 25 novembre 2016, pages 60 à 66, le conseil d’administration de l’Association française des directeurs et cadres de laboratoires vétérinaires publics d’analyses (Adilva) a souhaité apporter, via son président Philippe Nicollet, un complément d’information à François Blanchecotte, président du Syndicat des biologistes.

Monsieur le président,

Dans un article de La Semaine Vétérinaire consacré à la question de la biologie vétérinaire privée, il est évoqué un courrier adressé au directeur général de la Santé (24 octobre 2016) et une lettre à vos adhérents du 12 octobre 2016, où vous évoquez l’activité de biologie vétérinaire rendue par les laboratoires de biologie médicale.

À cet égard, vous citez, d’après l’article de La Semaine Vétérinaire, l’apport des laboratoires de biologie médicale en microbiologie animale en rappelant que les laboratoires vétérinaires privés sont en nombre réduit (une vingtaine) face à la demande de diagnostic des propriétaires d’animaux.

Bien conscient que vos propos ne concernent que les laboratoires vétérinaires privés, et n’ayant pas eu connaissance de votre courrier in extenso, je tiens toutefois à porter à votre connaissance les éléments d’information suivants, qui concernent l’exercice du diagnostic vétérinaire par le réseau des laboratoires départementaux sur le territoire français, et qui me semblent manquer à votre analyse.

Les laboratoires départementaux vétérinaires sont des structures publiques indépendantes en lien avec les conseils départementaux et qui, depuis les années 1950, exercent d’importantes missions de veille sanitaire, notamment en santé animale, mais aussi en hygiène alimentaire, dans le contrôle des eaux, de l’environnement, de la santé des végétaux et des productions conchylicoles. Récemment confortés dans leurs missions par la loi d’avenir agricole, ils sont répartis sur l’ensemble du territoire national et assurent un diagnostic médical vétérinaire de proximité pour les vétérinaires prescripteurs, les éleveurs et leurs représentants, les propriétaires d’animaux de sport ou de compagnie, et également les gestionnaires de la faune sauvage qui peut constituer un réservoir de maladies zoonotiques.

L’Association française des directeurs et cadres de laboratoires vétérinaires publics d’analyses (Adilva) représente plus de 70 laboratoires départementaux, près de 140 cadres et responsables adhérents (dont plus de 90 vétérinaires) et 3 800 agents territoriaux, dont une majorité sont des techniciens de laboratoire.

Nos activités de biologie vétérinaire sont historiquement tournées vers les productions d’animaux de rente (bovins, ovins, caprins, porcins, volailles, et pisciculture), mais évoluent aujourd’hui vers un service de diagnostic de proximité qui s’adresse aux animaux de sport et de loisirs.

À ce titre, les laboratoires vétérinaires de notre association constituent un élément important du maillage sanitaire vétérinaire français : ils sont largement intervenus, et interviennent encore, dans la gestion de crises sanitaires vétérinaires (ESB, surveillance de la rage, surveillance de maladies abortives zoonotiques, etc.).

Quotidiennement, ils participent activement au réseau national de surveillance de la résistance aux antibiotiques en médecine vétérinaire, que vous évoquez dans votre lettre au directeur général de la Santé, M. Benoît Vallet. Les laboratoires vétérinaires départementaux sont en effet majoritairement adhérents au réseau d’épidémiosurveillance de l’antibiorésistance des bactéries pathogènes animales (Résapath) et réalisent chaque année plusieurs dizaines de milliers d’antibiogrammes respectant les référentiels vétérinaires dans toutes les espèces animales, qui alimentent la surveillance de l’antibiorésistance vétérinaire par le Résapath.

Enfin, je souhaite attirer votre attention sur le fait que l’ensemble des laboratoires départementaux vétérinaires exercent depuis plusieurs dizaines d’années leurs activités de diagnostic vétérinaire selon un référentiel d’accréditation français, qui garantit aux propriétaires d’animaux, aux institutions et aux administrations le parfait respect des règles de bonnes pratiques d’analyses, mais aussi une indépendance totale du laboratoire.

En espérant avoir complété votre vision de la biologie vétérinaire française, que l’article de La Semaine Vétérinaire a retranscrite, je reste à votre disposition pour une présentation plus exhaustive de nos activités et de notre capacité à traiter les demandes d’analyses vétérinaires émises par les praticiens et les propriétaires d’animaux. ●

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