La plateforme ESA, un dispositif plébiscité et pérennisé - La Semaine Vétérinaire n° 1698 du 30/11/2016
La Semaine Vétérinaire n° 1698 du 30/11/2016

ÉPIDÉMIOLOGIE

ACTU

Auteur(s) : STÉPHANIE PADIOLLEAU 

La journée annuelle de la plateforme d’épidémiosurveillance, organisée le 22 novembre dernier, souligne le bilan très positif d’une structure devenue incontournable dans le paysage sanitaire.

Le nombre de sujets suivis par la plateforme d’épidémiosurveillance en santé animale (ESA) a bien augmenté depuis sa création, en 2011 : ce sont actuellement 16 thématiques qui sont développées au sein de plusieurs groupes de suivi. La plupart concernent des dangers sanitaires, qu’ils appartiennent à la première catégorie (tuberculose, brucellose, Aethina tumida ou les pestes aviaires), à la deuxième (Varroa destructor ) ou à la troisième (fièvre Q, virus de Schmallenberg), mais certains domaines sont partagés, comme la veille sanitaire internationale, l’Observatoire de la mortalité des animaux de rente (Omar) ou des mortalités et des alertes chez l’abeille mellifère (Omaa), l’Observatoire et suivi des causes d’avortement chez les ruminants (Oscar) ou ce qui concerne la faune sauvage. Dix thématiques se rapportent spécifiquement aux ruminants.

Une activité croissante, mais une certaine constance des sujets

Anne Bronner (Direction générale de l’alimentation, DGAL) souligne que les activités phares de la plateforme sont l’élaboration de protocoles de surveillance, leur évaluation et leur optimisation, mais aussi la valorisation des données et la communication auprès des acteurs ou du grand public. Ces activités sont conformes aux objectifs décidés lors de la création de la plateforme. Les maladies et les thématiques suivies sont relativement stables : seul le dispositif de suivi de la fièvre Q approche de son terme, les autres sont maintenus, opérationnels ou en cours d’élaboration, en particulier les observatoires et le suivi des abeilles pour Varroa destructor et Aethina tumida.

Sur l’année écoulée, la plateforme a, par exemple, élaboré les dispositifs de surveillance pour la fièvre catarrhale ovine (entomologique et programmée) et l’influenza aviaire, et continuera d’en adapter les contours en fonction de l’évolution de la situation constatée sur le terrain et dans le reste de l’Europe, en particulier pour l’influenza aviaire, afin de préparer l’enquête nationale qui sera menée en 2017 et de préciser les critères de détection clinique. La veille scientifique est une thématique suivie par la plateforme depuis 2013 : elle permet d’identifier d’éventuelles menaces sanitaires et d’en évaluer le risque. L’évolution de la dermatose nodulaire contagieuse bovine en Europe fait ainsi l’objet d’un suivi par la cellule de veille, grâce auquel une vitesse de diffusion a pu être évaluée ( +/- 7 km par semaine en tache d’huile lorsque la diffusion est vectorielle, avec des sauts de 200 à 300 km lorsque la contamination résulte de mouvements d’animaux, par exemple).

Un principe fondamental : le consensus

La plateforme ESA est née en 2011 d’une convention cadre entre six entités fondatrices : la DGAL, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentaiton, de l’environnement et du travail (Anses), la Société nationale des groupements techniques vétérinaires (SNGTV), la Fédération nationale des groupements de défense sanitaire (GDS France), Coop de France et l’Association française des directeurs et cadres de laboratoires vétérinaires publics d’analyses (Adilva). Le choix des thématiques et de l’implication de la plateforme se fait au sein du Conseil national de l’ESA (CNESA), à l’unanimité. Le principe de base est donc la construction d’un consensus à partir d’un débat contradictoire. Au préalable, il importe que les membres soient d’accord sur un objectif commun et partagé, qu’ils aient la volonté de le résoudre collectivement, de s’accorder sur une méthode, d’accepter, d’endosser et de porter la solution retenue.

Un consensus devra également être trouvé sur l’avenir de la plateforme. Son utilité est reconnue, sa pérennisation décidée, et elle sert de modèle pour le suivi des maladies des végétaux pour lesquelles une telle structure est encore inexistante, mais il reste encore à trouver une forme juridique qui satisfasse tous ses membres fondateurs, tout en permettant d’inclure à la demande d’autres acteurs, tels que les écoles vétérinaires ou l’Institut national de recherche agronomique (Inra). Une première proposition consistant à transformer la plateforme en un groupement d’intérêt public (GIP) n’a pas abouti, mais Patrick Dehaumont, directeur de la DGAL, s’est engagé à revenir en 2017 avec une autre proposition permettant de consolider ce « bel outil », qui s’inscrit « dans une approche plus globale, avec une plateforme dédiée à la santé végétale et à l’alimentation ».

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